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Algérie en flammes

Synopsis

A l’aube de la lutte pour l’indépendance de l’Algérie, René Vautier a produit un film sur la conquête de l’Algérie par la France en 1830. Il fut sévèrement critiqué par le Ministère français des affaires étrangères qui considérait cette prédiction d’une rébellion de l’Algérie contre l’oppresseur étranger, comme un danger pour la sécurité nationale.
En réaction à cette accusation, René Vautier tourne Algérie en flammes, à la manière d’un reportage sur le mouvement de résistance algérien.
A cause de l’émoi provoqué par ce film, il est obligé de passer dans la clandestinité pendant 25 mois.
Après la déclaration d’indépendance, il fonde le premier Centre Audiovisuel Algérien

Thèmes : Guerre d’indépendance algérienne , Cycle Vautier

Réalisateur(s) : Vautier, René

Pays de production : France

Type : Court métrage

Genre : Documentaire

Scénario, Image, Montage : René Vautier

Production René Vautier. La DEFA.


Le documentaire est réalisé dans des conditions exceptionnelles (en pleine guerre d’Algérie et dans les maquis du FLN) et avec des moyens techniques élémentaires (caméra de petit format). En vivant parmi "les moudjahidines" , René Vautier et sa petite caméra vont immortaliser la vie au maquis. Le réalisateur appuie la cause algérienne et témoigne de l’engagement des populations avec le FLN dont elles font partie. Le film dément la propagande coloniale faisant de la guerre entreprise en Algérie de simples opérations de police et de maintien de l’ordre en montrant les bombardements de villages, les populations fuyant leurs terres brûlées et les forêts ravagées par le napalm.


Algérie en flammes est un film de maquis, expression éminemment militaire. Il est construit en quatre parties sur le principe du montage en parallèle et de la composition découpée et ordonnée d’un récit politique :

1/ Le maquis algérien, son combat, son quotidien 2/ La caravane de civils 3/ La tragédie Sakiet Sidi Youssef 4/ Conclusion sur la nécessité d’une résistance pour l’indépendance

Ce film appartient à la catégorie du reportage filmé en 16 millimètres, travaillé en la caméra portée, technique déjà utilisée par la résistance française pendant la Seconde Guerre mondiale.

(Extrait d’une analyse de Johanna Cappi)