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My Land

Synopsis

"My Land" donne la parole à de vieux réfugiés palestiniens qui ont fui en 1948 sans jamais retourner sur leur terre, et qui vivent dans des camps au Liban depuis plus de 60 ans.
Cette parole est entendue par de jeunes israéliens de 20 ans qui construisent leurs pays, se sentent viscéralement attachés à leur terre, mais sans jamais vraiment savoir expliquer pourquoi.
Entre ces deux mémoires, il y a une réalité. La réalité de deux peuples qui se battent pour la même terre. Il en ressort un dialogue à distance qui met en perspective ce conflit sous un angle avant tout humain.

Thèmes : Juifs et Maghreb

Réalisateur(s) : Ayouch, Nabil

Pays de production : Maroc

Type : Long métrage

Genre : Documentaire

Année 2012 / 82’

Production Ali n’Productions, Les Films du Nouveau Monde, French Connection Films

Distribution Les Films de l’Atalante


Sortie en salles le 8 février 2012

Je suis né en France en 1969, d’un père musulman marocain et d’une mère juive, d’origine tunisienne. Pour la communauté juive qui m’entourait, j’étais cet enfant un peu particulier, fruit d’un mariage pas accepté, jamais digéré. 

Au Maroc, j’étais le fils de la juive.
Je ne pense pas avoir souffert des non-dits, des chuchotements, des jugements, car je refusais de les entendre. J’ai souffert d’un conflit qui alimentait toutes les conversations, qui résonnait constamment au sein de mes deux familles. Un conflit, dans une contrée lointaine, entre deux peuples qui se battaient pour la même 

terre.
Ce conflit ne m’a jamais quitté.
Il a forgé ma conscience politique, il a éveillé ma capacité de révolte,
il a surtout défini la plupart des rapports que j’entretiens avec le Monde qui
m’entoure.
Ainsi, j’ai longtemps boycotté Israël.
J’ai même longtemps refusé d’écouter l’opinion ou de connaître l’histoire israéliennes. Pour moi, il y avait un agresseur et des agressés.
Aujourd’hui encore, je reste convaincu que l’injustice que subit le peuple palestinien est immense.
Mais entre temps, j’ai franchi le pas. J’ai rencontré des fantômes, ces vieux réfugiés palestiniens qui ont dû fuir leur terre en 1948 et qui vivent depuis dans des camps au Liban...
Il n’en reste que très peu mais ceux qui restent m’ont raconté leur histoire.
Et j’ai voulu la faire entendre à de jeunes israéliens de 20 ans qui habitent
aujourd’hui sur les mêmes lieux que là où vivaient ces Palestiniens. Des jeunes qui se sentent viscéralement attachés à la terre où ils sont nés, où ils ont grandi. Des jeunes aux convictions politiques souvent nationalistes, qui vivent dans le déni. Des jeunes auxquels il manque la mémoire.
Je n’étais pas sûr que ça changerait quoi que soit, ni même qu’ils accepteraient d’aller à la rencontre de ce passé qu’ils occultent, pourtant si présent autour d’eux. Mais j’avais envie d’essayer. J’avais surtout envie d’y croire…

Voix off du début du film

Carnets de bord

J’ai voulu faire un film sur la mémoire.
La mémoire d’une terre.
La mémoire figée d’un côté, comme si le temps s’était arrêté.
La mémoire oubliée ou jamais apprise, de l’autre côté.
Tout a commencé en 2003 quand, pour la première fois, j’ai accepté d’aller en Israël. J’avais, par le passé, maintes fois été invité à participer à des festivals et autres manifestations culturelles. Chaque fois, j’opposais le même refus ou les mêmes conditions à ma venue, que je savais impossibles à honorer pour ceux qui souhaitaient ma présence. A savoir, montrer mon film avant tout dans les territoires occupés, dormir dans la partie arabe de Jérusalem, avoir une tribune dans les médias pour dénoncer la politique de l’Etat d’Israël et surtout ne pas être contrôlé à la frontière par un officier ou quelconque représentant d’une administration israélienne, tout simplement car je ne voulais pas
donner ce droit à un Etat que je ne reconnaissais pas dans ses frontières.
Au fond de moi, je savais que ces conditions étaient rédhibitoires mais je m’y accrochais avec force comme à une bouée, un rempart. Pourtant, un jour de janvier 2003, une israélienne m’a répondu « oui » au téléphone. Comme j’avais du mal à le croire (ou je n’en avais pas envie), elle a pris l’avion et on s’est donné rendez-vous à Paris. Notre conversation a duré plus de quatre heures. _ Elle a compris à quel point mes positions étaient inflexibles, mais elle m’a aussi ouvert des portes, des pistes de réflexion vers une réalité pas forcément aussi blanche ou noire que je ne le croyais.
Cette femme, c’est Yael Perlov, professeur de cinéma à l’Université de Tel Aviv et fille du plus grand documentariste israélien, David Perlov.

Yael est devenue mon amie. Parce qu’elle a tenu parole.
En descendant de l’avion d’Air France, sur le tarmac de l’aéroport de Tel Aviv, j’étais transi d’appréhension. J’imaginais ces interminables contrôles à la frontière qui ont donné une réputation (justifiée) tellement abominable à la police de l’air israélienne. J’imaginais surtout ce qu’aurait pu être ma réaction. Au lieu de ça, j’ai aperçu la tignasse rousse, et reconnaissable entre mille, de Yael qui m’attendait au pied de l’avion, dans une voiture. Aucun contrôle de passeport, aucune formalité. Yael avait tout réglé sans que je ne comprenne, aujourd’hui encore, comment elle avait fait.
Le soir même, on projetait « Ali Zaoua » dans un vieux théâtre de Jérusalem Est. Conformément à mon souhait, la salle était pleine pour moitié d’étudiants palestiniens, et pour moitié d’étudiants israéliens venus spécialement de Tel Aviv. L’ambiance était surréaliste, magique. La plupart d’entre eux n’avait jamais côtoyé l’autre partie.
Le lendemain, j’animais une master class à Nazareth avec l’acteur américain, Richard Gere, très engagé dans le conflit, avec qui j’ai noué une belle relation de respect.
Le lendemain, j’ai emmené Yael à Ramallah. Elle était complètement paniquée, persuadée qu’elle se ferait égorgée dès que les Palestiniens
apprendraient qu’elle était israélienne. Elle a pourtant fini par me suivre, passant le check-point à pied, avec les Palestiniens, car l’entrée dans les territoires occupés est interdite aux Israéliens.
Durant la journée, nous avons arpenté toute la ville, puis les rues d’un camp de réfugiés à la périphérie de Ramallah. Le soir, « Ali Zaoua » a été projeté au cinéma Al Kasaba.
Comme il était trop tard pour rentrer à Jérusalem, nous avons dormi chez Khaled, le directeur du cinéma. La première chose que Khaled ait dite à Yael quand elle est entrée chez lui est : « Tu es la deuxième personne israélienne à entrer chez moi. La première était un soldat venu m’arrêter… »
Une nuit entière à refaire le monde.
Depuis, Yael a envoyé des dizaines de films en douce à Khaled, qu’elle a « emprunté » à la cinémathèque de Tel Aviv, sur la mémoire palestinienne d’avant 48.
Le dernier jour, je suis allé à Tel Aviv montrer « Ali Zaoua » à l’Université et débattre avec les étudiants. L’actrice Loubna Azabal, avec qui je venais de terminer le tournage de « Une minute de soleil en moins » était venue assister au débat et l’a filmé. Loubna finissait juste le tournage de « Paradise Now » à Nazareth, où j’étais allé lui rendre visite quelques jours auparavant.
Ce débat fut libre, décomplexé. J’ai parlé à ces 300 étudiants de cinéma, de liberté d’expression, d’oppression, des droits fondamentaux du peuple palestinien, de la politique raciste de leur Etat… Je leur ai dit pourquoi je ne le reconnaissais pas et je leur ai demandé, chaque jour en se réveillant, de se regarder dans la glace et de se questionner : « Qu’est-ce que j’ai fait aujourd’hui pour mettre fin à l’occupation ? ».
Certains, ulcérés, ont quitté la salle. La plupart sont restés. A la fin, certains sont venus me remercier de leur avoir parler avec une telle franchise.
Jamais, je n’oublierai ce voyage. Fondateur, à bien des égards.
Jamais, je n’oublierai mon amie Yael Perlov grâce à qui un projet de film, devenu
quelques années plus tard « My Land », a pu voir le jour en ce mois de juin 2003.

Quand la petite histoire rencontre la grande Histoire

Le regard que je porte sur ce conflit est celui d’un homme, issu d’un mariage mixte, entre deux cultures, deux religions, deux appartenances.
J’ai grandi en France selon une éducation laïque dans une ville très communautaire, Sarcelles, où Juifs et Arabes tentaient de cohabiter. Très vite, le conflit israélo-palestinien a fait irruption dans ma vie. Très vite, j’ai constaté que mon identité et ma conscience politique commençaient à se forger en grande partie autour de ce conflit.
Pendant des années, j’ai senti deux parties de moi se battre l’une contre l’autre sans que je n’arrive à l’exprimer.
Très vite, ce conflit est devenu mon conflit.
Deux choses m’ont sauvé. Le cinéma, comme formidable vecteur pour transmettre des mots et des idées. Et mon arrivée au Maroc, pays que j’ai approché progressivement pendant toute mon enfance et mon adolescence et dans lequel j’ai décidé de m’installer il y a 12 ans.
Paradoxalement, alors que le Maroc est un pays où la cause palestinienne est
présente dans le cœur de tout un peuple, la relation entre Musulmans et Juifs est apaisée. Cela s’explique probablement par une cohabitation ancestrale, en tout point similaire à celle des Arabes et des Juifs en Palestine avant la création de l’Etat d’Israël, mais aussi par une tradition de vie communautaire où la place de la religion reste centrale.
C’est sur ce socle que je me suis appuyé pour commencer à être fier de ce que j’ai longtemps cherché à cacher, ma double identité.
La France m’a donné une éducation, un mode de pensée et une culture.
Le Maroc m’a donné des racines, des valeurs et un mode d’expression.
Alors que mes précédents films ont tous, d’une façon ou d’une autre, abordé la thématique de la quête identitaire, aujourd’hui ce film va me permettre d’aller au bout de cette quête et de poser mon regard sur ce conflit.
Un regard sincère, personnel, à la fois réaliste et rêveur.

Commentaire de Ruth Grosrichard (professeur de langue et de civilisation arabe) - Le Huffington Post

Sur la scène internationale les Palestiniens apparaissent aujourd’hui comme des oubliés, malgré la victoire diplomatique que fut leur admission à l’Unesco en octobre 2011.

Plusieurs facteurs contribuent à cette mise à l’écart : un processus de paix au point mort depuis de longs mois ; les Etats-Unis incapables de mettre en acte les déclarations prometteuses d’Obama ; une colonisation israélienne toujours offensive ; un blocus sur la bande de Gaza imposé, depuis juin 2007, par Israël et l’Egypte même si celle-ci a fait sauter des verrous après la chute de Hosni Moubarak ; une fracture entre les dirigeants palestiniens : d’un côté l’Autorité palestinienne de Mahmoud Abbas et, de l’autre, le Hamas lui-même fissuré, parvenus péniblement à une réconciliation toute récente pour répondre notamment à la rue qui manifestait en criant non pas "dégage" mais "le peuple veut la fin de la division". Dernier facteur enfin, les révoltes qui ont secoué les sociétés arabes - pourtant viscéralement solidaires des Palestiniens - ont relégué au second plan la lutte du "peuple frère".

On est d’autant plus reconnaissant à Nabil Ayouch - figure éminente du cinéma marocain - de remettre en lumière le drame que ce peuple a vécu et continue de vivre. Dans un documentaire, My Land, qui sort dans les salles en France le 8 février, le cinéaste s’attache à faire parler la mémoire des réfugiés palestiniens et à la confronter à celle de jeunes israéliens. Après plusieurs voyages en Israël, dans les territoires palestiniens et dans les camps de réfugiés au Liban, il reste convaincu que "l’injustice que subit le peuple palestinien est immense". Pourtant, son film n’a rien d’un manifeste politique. Son objectif, dit-il, était "d’aller à la rencontre de l’humain". Entreprise courageuse à plus d’un titre.

Il fallait du courage, en effet, pour se rendre en Israël quand on sait que dans le monde arabe, au nom de la lutte contre la normalisation des relations avec l’Etat hébreu, des voix appellent régulièrement à le boycotter et jettent l’anathème contre ceux qui, sous une forme ou une autre, entretiennent des liens avec lui. Pour ce motif, on s’en souvient, Adonis, un des plus grands poètes arabes contemporains, fut exclu en 1995 de l’Union des écrivains arabes... Nabil Ayouch, qui a lui-même longtemps boycotté Israël sans chercher à en savoir plus, a franchi le pas. Il est allé à la rencontre de jeunes israéliens - âgés de 20 à 26 ans - vivant dans des kibboutz et des moshavs ou encore à Haïfa. Il leur a donné à voir et à entendre le témoignage de vieux réfugiés palestiniens - forcés à l’exil en 1948 et installés depuis lors dans des camps au Liban - qui ont vécu précisément sur la terre où ces jeunes habitent aujourd’hui, parfois dans le même village.

Ainsi, My Land, par écran interposé, offre la possibilité à Oum Suleiman, Abou Afif, Abou Nabil, Mahmoud, Khadija, Mohammad Saleh, six vieillards palestiniens, de livrer leur histoire à Shai, Mika, Noga, Efrat, Yoel, Shimon qui acceptent d’en prendre connaissance, non sans appréhension.
Pour les vieux réfugiés, c’est le récit nostalgique d’une mémoire figée, une sorte d’arrêt sur images. Images de leur terre généreuse, plantée d’oliviers, de figuiers et de vignes. Un paradis perdu où - sans trop y croire pour certains - ils rêvent sans cesse de retourner. Dans les camps "ce n’est pas une vie, c’est la mort" déplore Mohammed Saleh. Son petit-fils renchérit : "Au Liban, je n’ai ni le droit d’acheter une maison, ni celui de travailler. A la télé, je vois des personnes avec des passeports, ils vont et viennent librement. Nous, on n’a rien. On n’est rien". Pour sa part, Abou Afif lance : "demande à l’ancienne génération d’Israéliens s’ils peuvent nier que nous possédions ces terres". Ces terres de Palestine où "nous vivions ensemble avec les Juifs autochtones, le problème ne vient pas d’eux mais des sionistes qui ont tout détruit", affirme Khadija. Mohammed ne dit pas autre chose : "il n’y avait aucun conflit avec les juifs... tu ne pouvais pas les différencier des Arabes, ils parlaient l’arabe, ils exerçaient les mêmes métiers que nous, nous vivions avec eux". Une vision idéalisée ? En partie sans doute, comme dans toute construction de la mémoire. Il n’en reste pas moins une part de vérité.

Pour les jeunes sabras qui sont unanimes à dire : "ici, c’est ma terre", le témoignage de ces réfugiés leur fait découvrir une histoire totalement méconnue d’eux ou presque. On est frappé par l’espèce d’indifférence voire d’étrangeté qui se dégage de leur discours lorsqu’ils parlent d’un conflit pourtant omniprésent en Israël. Ils reconnaissent quasiment tous que ni l’école, ni la famille, ni les médias ne leur ont permis de prendre conscience que cette terre à laquelle ils sont si fortement attachés est chargée de mémoire. A leurs yeux, la situation des Palestiniens aussi bien que la leur est un fait établi. Ils ne se posent pas plus de questions, comme si, souligne Nabil Ayouch, "leur conscience s’était endormie... et que l’oubli, comme une thérapie, était le seul moyen pour eux de construire leur avenir". Résultat, entre autres, d’une politique sécuritaire qui rend impossible tout contact avec les Palestiniens (interdiction absolue aux Israéliens de se rendre en Cisjordanie et à Gaza, construction du mur de séparation entre la Cisjordanie et Israël) ; résultat aussi de leur expérience marquante voire traumatisante durant leur service militaire et, il faut l’ajouter, des attentats suicides meurtriers commis par des Palestiniens au cœur d’Israël.

Cela étant, au fur et à mesure que les images de My Land défilent dans cet aller-retour entre les uns et les autres, on voit certains de ces jeunes israéliens émus, ébranlés et pris de doute. "Ce n’est pas simple de voir que quelqu’un paie le prix pour que je vive dans ce paradis" confesse Shai. Shimon enchaîne : "ils étaient là avant nous, on ne peut le nier". Efrat de Haïfa va plus loin : "j’aimerais que les réfugiés reviennent... Je crois fortement qu’ils ont une place ici et que nous pouvons vivre ensemble... Quelque part nous partageons le même destin". Yoel n’est pas de cet avis et encore moins Noga pour qui les Palestiniens choisissent délibérément de vivre dans le passé. Réactions contrastées donc. Comme le sont les images prises en Israël et celles filmées dans les camps de réfugiés. Côté israélien : dans un horizon dégagé, de vastes espaces verdoyants où l’on peut respirer et se mouvoir librement, des intérieurs et des familles au style Power Flower californien des années 1970. Côté palestinien : une très grande promiscuité, des logements exigus, des ruelles sales et sombres avec un enchevêtrement de fils électriques bricolés qui pendouillent au-dessus des têtes, symbole d’une situation si complexe et inextricable.

Nabil Ayouch qui a voulu faire un film sur la mémoire d’une terre telle qu’elle est vécue de part et d’autre, a bien sûr choisi les images et l’ordonnancement des séquences. Mais il les laisse parler, sans formuler de jugement. Pourtant, My Land l’engage personnellement : à travers la voix off du début du film, il révèle pour la première fois - dans son pays et pour le reste du monde arabe - qu’il est né d’une mère juive et d’un père arabe et musulman. Il a d’ailleurs dédié son travail à sa grand-mère Yvonne Bijaoui et à son grand-père Haj Abdelkader Ayouch. Là aussi, il fallait du courage.
My Land a déjà obtenu plusieurs prix dont deux au festival de Tanger, pour la meilleure musique et le meilleur montage. Reconnaissance inattendue quand on pense que deux des trois monteuses sont israéliennes. Pour le réalisateur, si son film n’est pas sorti dans les salles au Maroc c’est parce qu’elles privilégient les productions commerciales au détriment du cinéma exigeant. Dans les autres pays arabes, un film qui fait référence à l’Etat hébreu, sans condamnation explicite, n’a aucune chance d’être diffusé. En Israël enfin, la censure n’interviendra pas mais une diffusion n’est pas envisageable en dehors des cinémathèques et des cercles associatifs.

Une note d’espoir pour terminer : Mika la jeune israélienne de My Land a écrit à Nabil Ayouch quelque temps après le tournage, pour lui annoncer qu’elle avait adhéré à une association de Nazareth (ville arabe non loin de son moshav) où Juifs et Arabes se retrouvent pour faire un travail sur la mémoire de cette terre, et notamment la mémoire palestinienne.