LE MUSÉE DE L’HISTOIRE DE L’IMMIGRATION ET LE MAGHREB DES FILMS RENDENT HOMMAGE À RENÉ VAUTIER LE DIMANCHE 31 MAI À 15H30
Palais de la Porte dorée
293, avenue Daumesnil
75012 Paris
En métro : station Porte Dorée (ligne 8)
En tramway : ligne T3
En bus : 46
Qui est René Vautier ?
Cinéaste militant, anticolonialiste, engagé auprès du FLN durant la guerre d’Algérie, résistant à 16 ans, on lui doit des films qui ont marqué des générations. Afrique 50, premier film anticolonialiste, Avoir vingt ans dans les Aurès, Marée noire, colère rouge, La Folle de Toujane, sur la question de la coopération avec les pays du Sud, À propos de… l’autre détail, sur Le Pen et la torture, Un homme est mort, sur la mort de l’ouvrier Édouard Mazé lors des manifestations et des grèves de Brest, etc.
C’était caméra au poing qu’il filmait le monde, toujours du côté de ses frères humains, combattant toutes les injustices.
« J’ai toujours considéré une caméra comme une arme de témoignage. Mais ce n’est pas une arme qui tue. Au contraire, ça peut être un instrument de paix. C’est pour cela que je me suis bagarré pendant cinquante ans pour qu’il y ait des dialogues d’images, et tous les films que j’ai faits, je considère que ce sont des dialogues d’images. Le réalisateur prend parti. Il s’engage d’un côté, mais il donne aussi la parole aux gens d’en face. »
René Vautier
Comment choisir dans une filmographie aussi riche et diversifiée ?
Ont été retenus : un film qui témoigne de son engagement aux côtés du FLN, tourné dans les maquis, deux films traitant des conditions de vie des émigrés, un film portant sur l’engagement politique :
► Algérie en flammes (20’) : Un reportage sur le mouvement de résistance algérien
► Les Trois Cousins (10’) : Fiction tragique sur les conditions de vie de trois cousins algériens à la recherche d’un travail en France. Logés dans un étroit réduit, le poêle à charbon provoque leur asphyxie. La face cachée de l’immigration…
► Les Ajoncs (10’) : Fable poétique et humoristique dans laquelle un immigré algérien (Mohamed Zinet) traverse la Bretagne à la recherche d’un travail. Il trouve une carriole et se met à vendre des ajoncs dans un village. À la sortie de l’usine, les ouvrières en signe de solidarité ramassent les fleurs dispersées et les lui paient.Retour ligne manuel
► Et le mot frère, et le mot camarade (50’) : Peut-on écrire l’histoire en poèmes ? C’est ce qu’a tenté René Vautier, à la demande du Musée de la Résistance Nationale, avec l’aide de grands poètes (Aragon, Eluard, Desnos).
Et aussi en s’appuyant sur des poèmes écrits dans les prisons et les camps de déportation, des poèmes de fusillés
A la suite de la projection, un débat rassemblera : Peggy Derder, historienne, responsable du Département des Actions pédagogiques au Musée de l’Histoire de l’Immigration, Moïra Vautier, Bruno Muel qui a assisté René Vautier dans de nombreux films, Gilles Manceron, historien.
Mouloud Mimoun coordonnera les échanges