Avec : Adlène Chennine, Lisa Cavazzini, Emilia Derou Bernal, Youssef Diawara, Max Morel, Adrien Saint Jore, Foëd Amara, Pascal Loison, Julie Schotsmans, Anaïs Volpé, Christian Pena Lobaton, Michael « Weedy » Haustant, Mathilde Barriga Verin, Nes Pounta et Boris Gautrat.
Scénario : Adnane TRAGHA
Son : Loïc GOURBE
Montage : Karine PRIDO / Adnane TRAGHA
Musique originale : RIDAN
Production : Les Films qui Causent
Distribution : La Vingt-Cinquième Heure (France)
en codistribution avec : Les Films qui causent (France)
Format : image : 1,66 son : Dolby Digital
Date de sortie : 8 juin 2016
NOTE D’INTENTION
Le film 600 euros se déroule durant des élections présidentielles en France. Le film démarre un mois avant le premier tour et se termine le soir du second tour.
Il s’agit de mon premier long métrage en tant que réalisateur. Un film réalisé dans l’urgence, avec des comédiens motivés, une vraie envie, avec générosité, avec un certain regard...
600 euros fait écho aux difficultés sociales et politiques que traverse notre pays depuis quelques années. Avec ce premier long métrage, j’ai avant tout souhaité mettre l’accent sur des sujets de société qui me semblaient et qui me semblent toujours essentiels : l’espoir que représente une élection, le sens du vote, l’élection vue d’en bas, la désillusion et la défiance du peuple envers la politique et les politiciens, la montée de l’extrême droite, la situation d’un étranger n’ayant pas le droit de vote....mais aussi la solitude, le désert affectif, le sentiment d’exclusion de la société et par opposition le vivre ensemble. Les différents personnages du film oscillent entre espoir et découragement.
Les médias véhiculent aujourd’hui des images plus ou moins formatées de l’abstentionniste, de l’électeur d’extrême droite ou de l’étranger sans droit de vote. 600 euros nous apporte un éclairage différent, un regard humain en abordant ces sujets sensibles à travers une galerie de personnages tout en nuances, des hommes et des femmes qui avancent tant bien que mal au cœur de la tempête. Si ces personnes sont abordées de manière frontale dans le film, l’objectif n’était pas de les diaboliser, de les stigmatiser ou des les montrer d’un doigt inquisiteur mais plutôt de tenter une approche immersive pour mieux en appréhender les mécanismes. Comprendre ce qui repousse tant de personnes loin des urnes, comprendre ce qui pousse tant de personnes vers l’extrême droite. Mais aussi, montrer que ces déçus de la politique ont surtout besoin que l’on s’intéresse à eux, que l’on essaie de comprendre la cause de leur choix radicaux pour mieux y répondre.
Enfin, je voudrais vous dire que la façon de faire ce film a été inédite pour moi. Tournage, écriture et montage ont eu lieu en même temps : au moment où les premières scènes du film étaient tournées, les dernières n’étaient pas encore écrites.
Le cinéma est, et doit être aussi, un moyen de témoigner d’une époque, de montrer notre société telle qu‘elle est ou telle que certains, qui ont moins la parole que d’autres, la perçoivent. C’est ce que j’ai tenté de faire avec ce film.