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Algérie(s)

Synopsis

Partie 1 : Un peuple sans voix : octobre 88, la République algérienne vacille, le film remonte aux sources de cette tragédie et explique comment le face à face entre les islamistes et le pouvoir s’est enclenché. L’interruption des élections législatives de décembre 91, suivie peu de temps après par l’assassinat du président Boudiaf, en juin 92, plonge l’Algérie dans le chaos.
Partie 2 : Une terre en deuil : l’engrenage de la violence qui mène aux massacres et les dessous économiques et géopolitiques de la guerre. Plus de 100 000 morts, un degré de barbarie inouïe, des massacres, en apparence incompréhensibles… Derrière la vitrine officielle du pouvoir et sa scène politique factice, se cache un pouvoir de l’ombre.

Thèmes : Guerre civile en Algérie

Réalisateur(s) : Barrat, Patrice , Leclerc, Thierry

Pays de production : Algérie

Type : Long métrage

Genre : Documentaire

Edition du festival : Maghreb des films novembre 2010

Année 2004 / 2 x 80

Documentation Samia Chala

Montage Corinne Godeau

Production  : Article Z, Canal +, BBC4. Contact : Article Z. agence@articlez.fr. www.articlez.fr. Tel : 01 55 33 52 60

A propos
Bien sûr, il y a la violence. Ces 100.000 à 150.000 morts où l’horreur dispute à l’horreur.
Mais faut-il renoncer à comprendre ? Expliquer ne veut pas dire accepter. Comme en Bosnie, comme au Moyen-Orient, comme en Afghanistan, comme pendant… la Guerre d’Algérie, il y a toujours des raisons. Une société entière n’est jamais assoiffée de sang. Certains y prennent goût, d’autres obéissent, d’autres, au-dessus, tirent les ficelles. Utilisation de l’Islam, manipulation de la part des militaires, actes illogiques des petits chefs de guerre, réflexes de violence reçus en héritage : les facteurs ne manquent pas…
Et l’argent ? Comment l’Algérie peut-elle être potentiellement si riche et pourtant si pauvre, en réalité ? Le gaz, le pétrole, et même cette terre agricole si fertile dont on ne voit pas les fruits ? Pourquoi pareil pays n’a-t-il rien à offrir à sa jeunesse ? Ni travail, ni logement, ni espoir. La police, l’armée, le maquis, l’exil : voilà les lignes d’horizon…
Il y a bien moyen de savoir et de dire où passe “l’argent de la rente”.
Comment l’Algérie s’en sortira-t-elle ? À quel prix encore ? Les militaires au pouvoir ont-ils raison de commencer à craindre de passer un jour devant une instance juridique internationale ?
Et la société algérienne peut-elle se satisfaire d’une amnistie, de ce que les crimes - tous les crimes - si récents soient déjà lavés ?
Mais Paris, Londres, Washington, l’Arabie Saoudite, qu’ont-ils fait toutes ces années ? Quels intérêts défendaient-ils ? Quel jeu dangereux ont-ils joué en soutenant, ou en finançant ouvertement, l’islamisme ? 
Les "Afghans", ces milliers d’Algériens formés dans les camps de Ben Laden ont constitué un formidable vivier pour les maquis islamistes algériens du GIA ou de l’AIS. L’Algérie n’a pas attendu les attentats du 11 septembre pour vivre dans sa chair les conséquences du jeu malsain des États-Unis et de ses alliés encombrants comme le Pakistan ou l’Arabie saoudite.
Le moment est venu de s’arrêter sur ce qui arrive à l’Algérie indépendante depuis qu’un jour d’octobre 1988, l’armée a tiré sur le peuple qui manifestait. Le moment d’envisager un tant soit peu de réfléchir sur les suites possibles à cette tragédie…
 En remettant à plat ce qui s’est passé, en dévoilant des secrets d’Etat, on peut aider la société algérienne, ses dirigeants, les partenaires de l’Algérie, à ne pas se voiler la face devant les responsabilités de chacun et donc à construire ainsi un avenir plus clair.

Extraits de presse
Téléstar - Un premier volet remarquable qui éclaire l’histoire récente d’un pays malade de son armée, gangréné par la corruption et les incessantes luttes de pouvoir. Une œuvre coup de poing doublé d’une leçon de géopolitique.
Les Inrockuptibles - Algérie, suicide d’une nation. Un documentaire éclaire les enjeux de la guerre qui déchire le pays. La force d’Algérie(s) dont le titre résume à lui seul la complexité d’un pays divisé, tient à cette capacité à percer une trouée de lumière dans un amas de ruine. Cohérent et maitrisé de bout en bout, le film n’épuise pas toutes les questions, notamment celle de savoir comment la société algérienne peut aujourd’hui se faire entendre de l’Etat, encore très décrié, même si le pouvoir semble avoir absorbé ses plus fervents opposants.
Le Canard enchaîné - Les trois heures sont du beau travail, ont été préparées minutieusement pendant trois ans par Thierry Leclerc, Patrice Barrat et Malek Bensmaïl. Cette enquête a l’ambition de retracer clairement l’histoire algérienne de ces quinze dernières années. Une sorte d’exploit, malgré les leurres, chausse-trappes et autres zones d’ombre qui ont marqué ces années noires…
Télérama - L’inestimable film de Thierry Leclerc, Malek Bensmaïl et Patrice Barrat cerne avec précision les mécanismes de la tragédie. Fruit de deux ans de travail, de sept mois de montage, ce documentaire en deux volets, somme remarquable de témoignages et d’archives inédites, s’impose comme la grille de décryptage du théâtre d’ombre algérien.