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Boudiaf, un espoir assassiné

Synopsis

Boudiaf, éphémère président de l’Algérie de janvier à juin 1992, reste pour une grande partie du peuple algérien le symbole de l’intégrité politique.

Fondateur du FLN, « père de la patrie », son opposition à Ben Bella le contraint à l’exil dès 1963. En décembre 1991, au lendemain de la déroute sans précédent du FLN aux élections législatives convoquées par le président Chadli, c’est lui que viennent rechercher les hauts cadres du FLN et de l’armée afin d’enrayer la montée du courant islamiste. Le FIS est dissous et entre dans la lutte armée.

Boudiaf prépare de profondes réformes et annonce la création d’un nouveau mouvement : le Rassemblement du peuple algérien.

Thèmes : Guerre civile en Algérie , Boudiaf, Mohamed

Réalisateur(s) : Bensmaïl, Malek

Pays de production : France , Algérie

Type : Long métrage

Genre : Documentaire

Edition du festival : Maghreb des films nov. déc. 2012

Année : 1999

Durée : 58’

Scénario et coréalisation : Malek Bensmaïl, Noël Zuric

Image : Alain Salomon

Son : André Siekiersi, Jea-Jacques Faure, Fransisco Camino, Christophe Heuillard

Musique : She left home de Djamel Benyelles (Decibled)

Montage : Jean-Pierre Pruilh et Claire Pinchault

Production : INA/La Sept/arte
Avec la participation du CNC, du FAS et de Média 2

Contact : Point du jour : 01 75 44 80 80

Remerciement à René Vautier

 Des émeutes de 1988 à l’assassinat du président Boudiaf en juin 1992, ce documentaire retrace les différentes étapes historiques et politiques de cette période charnière pour l’Algérie. Pendant les 180 jours, Mohamed Boudiaf incarna l’espoir du pays, avant d’être assassiné par un des officiers chargés de sa sécurité.

Le coup d’Etat qui porte Boudiaf à la tête de l’Algérie en Janvier 1992 est la dernière carte jouée par les autorités, affaiblies par plusieurs années de crise, pour empêcher le FIS, gagnant du premier tour des législatives de décembre 1991, d’accéder au pouvoir. Pour une grande partie du peuple, Boudiaf, exilé depuis 1964 au Maroc, reste le symbole de l’intégrité politique, de la tolérance, de la démocratie. Il est l’un des rares leaders algériens dont l’honneur soit indiscutable. Profondément musulman, il n’a de leçon à recevoir de personne à propos du "Livre saint", qu’il connaît par cœur. Il apparaît comme l’homme providentiel, capable d’apporter une légitimité au coup d’État et de redonner confiance à la population tout en étant acceptable pour les plus modérés des islamistes.

Mais si Mohamed Boudiaf accepte, c’est qu’il a des véritables ambitions pour le pays et un programme de réformes. Les divergences entre le président Boudiaf et les décideurs, comme il les appelle, commence le jour de son retour à Alger. Au moment où il va prononcer un discours à la nation, on lui propose de lire un texte déjà préparé. Il refuse et lit finalement son propre discours avec une demi-heure de retard.

Après avoir paré au plus pressé, en réussissant à contenir la déferlante intégriste, Mohamed Boudiaf s’attaque aux rentiers du système FLN, qu’il qualifie de "mafia politico-financière". Les six mois qu’il passe à la tête de l’Etat sont marqués par un bras de fer permanent, qui prend des tournures aiguës sur plusieurs dossiers notamment la lutte contre la corruption, la réforme des institutions (la justice, les douanes), le calendrier électoral mais aussi l’affaire du Sahara occidental. C’est un président privé de tout soutien qui est abattu le 29 janvier 1992 par un des officiers chargés de sa sécurité. À ce jour l’enquête ne révèle aucune information sérieuse. Avec sa disparition, ce sont les espoirs de réforme qui s’écroulent en Algérie : le pays sombre dans le chaos.

Avec les témoignages de l’épouse du défunt Madame Boudiaf, d’Ahmed Djebbar (ancien conseiller de la communication du président), de la journaliste Malika Abdel Aziz, du politologue Ahmed Benaoum, et de l’ex-ministre des droits de l’homme Ali Haroun et de l’Ambassadeur de France à Alger Jean Audibert, aujourd’hui décédé.

Festivals

Biennale du Cinéma Arabe, Paris 2000.

FIPA, Biaritz 2000.

Festival du Film d’Histoire de Pessac 1999.

Vues d’Afrique, Montréal 2000.

Festival International du film d’Amiens 1999.

Rencontres Méditérannéennes de Palerme1999

Rencontres de l’Algerian-American cultural center and NYU of New-York and The Georges Town university Washington