Année : 2012
Durée : 15’
Scénario : Walid Mattar, Thomas Cailley
Images : Laurent Navarri
Son : Nicolas Rhode
Musique : Dorothée Mattar, Marion Taupin
Montage : Lilian Corbeille
Production : Barney Production
Avec : Helmi Dridi
Extrait d’un articlede Sabine Salhab
À travers la figure du Père Noël, symbole d’une culture certes chrétienne, mais surtout consumériste occidentale, littéralement endossée par le personnage principal du film, Mattar aborde avec un humour mordant la situation des sans papiers tunisiens en France, sans pour autant tomber dans le didactisme pontifiant ou la métaphore facile.
Vous évoquez sur le ton de l’humour la pression familiale sur les Tunisiens expatriés, chargés de ramener monts et merveilles à leurs proches : est-ce une situation réelle ou anecdotique ?
La situation est bien réelle ! Les gens continuent à avoir cette image de l’Europe où on peut tout avoir pour pas cher… Il y a seulement un peu d’exagération dans le film, afin d’accentuer le rôle du Père Noël joué par le personnage dans sa vraie vie, au sein de sa famille.
Le film contient beaucoup d’allégories, notamment celle du Père Noël. Avez-vous d’abord construit un scénario autour de ce symbole, ou l’allégorie est-elle venue plus tard ?
L’idée est venue du fait que le Père Noël est un déguisement idéal, permettant à un sans papiers qui exerce ce métier de rester dans l’anonymat. Les éléments développés avec Thomas Cailley dans le scénario s’articulent autour du double sens « baba noël en France » et « baba noël pour sa famille » au pays. Le fait de se déguiser en Père Noël est contre la culture du protagoniste, du coup il y avait des questions à se poser sur l’identité face aux besoins de la vie.
Festivals
Festival international du court-métrage d’Istanbul (Turquie, 2013)
Curtacinema (Brésil, 2013)