Année : 2007
Durée : 85’
Scénario : Florence Strauss - Mano Siri, Eran Kolirin
Image : Laurent Brunet / Shai Goldman
Montage : Dominique Sicotte / Arik Lahav-Leibovich
Musique : Abed Azrié (conseiller musical) / Habib Shehadeh Hanna
Production : Les Films d’ici
Les musiciens : Abed Azrié, Yair Dalal, Taiseer Elias, Salim al-Nour, Avraham Salman, Iman, Abdou Dagher, Elie Kesrouani, Hassan Haffar, Nassim Maalouf...
Au départ, il y avait un seul corps. Aujourd’hui, il y a l’Orient et l’Occident, le corps est séparé et chaque moitié se languit de l’autre. Abed Azrié
Extrait d’un article de Sarah Elkaïm
Un travail documentaire très poussé doublé d’une histoire personnelle qui transperce l’écran, en fond. Florence Strauss maîtrise la rhétorique de la musique arabe : à travers les immenses musiciens qu’elle met en scène (Yaïr Dalal, Salim al-Nour, Iman, Nassim Maalouf...) elle plonge aux sources de la musique andalouse, araméenne, chrétienne, évoquant les grands mystiques arabes, tout ce qui a nourri la musique orientale. La réussite de son film réside dans sa simplicité, sa justesse de ton trouvée grâce aux connaissances de la réalisatrice et l’écoute qu’elle a des musiciens. Ce Blues de l’Orient peut presque s’écouter les yeux fermés, tant la musique est mise en valeur par la sobriété de la mise en scène (mains pinçant des cordes, visages concentrés, percussions, captation d’un regard...). Mais sans la trajectoire personnelle de Florence Strauss, Le Blues de l’Orient ne serait qu’un bon documentaire sur la musique orientale. Avec l’utilisation de la voix off, enregistrée par la réalisatrice elle-même, on marche sur les traces d’une juive dont les racines se trouvent au Moyen-Orient, et qui a voulu montrer qu’aujourd’hui encore, Juifs et Arabes chantent ensemble, jouent ensemble.
Récompenses
Prix de la Sacem à Lussas - 2007
Prix du Meilleur Reportage au Festival de Montréal - 2007