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Boulanoir

Synopsis

Le film raconte l’évolution, de 1921 à 1947, d’un petit village phosphatier dans la région de Khouribga du nom de BOULANOIR et le changement qui s’opère au sein de la population, venue de toutes les régions du Maroc, et qui passe du stade de cultivateur au stade d’ouvrier grâce à la nature de leur travail et au contact avec d’autres mineurs venus de l’Etranger.

Thèmes : Société coloniale , France coloniale

Réalisateur(s) : Zoughi, Hamid

Pays de production : Maroc

Type : Long métrage

Genre : Drame , Fiction , Fiction historique

Année : 2014

Durée : 90’

Scénario : Belayd Akridiss

Image : Paul-Anthony Mille

Ingénieur du son : Taoufiq Mikkraz

Musique :  Mohamed Oussama

Montage : Rachyd Al Maskini, Mohamed Al Ouazzani, Mohamed et Rachyd Allal

Costumes : MARIA

Production : AZ PRODUCTIONS
Post Production : MAROCPROD

Bande Annonce (VOSTA)

Le dernier opus de Zoughi, adapté du roman d’Othmane Achekra, est tout sauf décevant. Cru, poignant, incisif, le long-métrage a un air de Germinal qui n’est pas pour déplaire aux férus des fresques sociales naturalistes à la Zola. Le film raconte la genèse de l’insurrection des mineurs de Boulanouar (petit village phosphatier dans la région de Khouribga) de 1921 à 1947, en plein protectorat français. C’est tout un pan de l’histoire politique, sociale et syndicale du Maroc que brosse en 1heure 30 l’oeuvre de Zoughi. Le jeu puissant des personnages vous touche au cœur, et vous voilà en quelques minutes de spectacle dans la peau torturée des protagonistes, dont le destin paysan se trouve chamboulé par l’ouverture du gisement phosphatier. On partage leurs tourments, l’impuissance autochtone devant la main mise coloniale sur les richesses du sol national, le sentiment d’injustice face au mépris fourbe des agents de l’administration, les amitiés naissantes avec les compagnons de mine et de lutte venus chercher fortune des 4 coins du pays, la beauté de la solidarité prolétaire qui se moque des frontières géographiques et confessionnelles… et l’amour en filigrane. L’amour de la terre natale, l’amour des mères, l’amour des femmes, pansement poétique sur les plaies béantes de l’exploitation économique et de la misère sociale. Sublimée par la photographie de Paul-Anthony Mille, la dernière œuvre de Hamid Zaghi est aussi un plaisir pour les yeux.

(Extrait d’un article de Mouna Izddine)