Vous êtes ici : Accueil » Films » Les films par ordre alphabétique » D » Dorra Bouzid, une Tunisienne, un combat

Dorra Bouzid, une Tunisienne, un combat

Synopsis

Ni amazone ni suffragette, Dorra Bouzid est d’abord une Tunisienne de son temps.

Walid Tayaa, cinéaste de la génération qui s’est libérée de la dictature, a tourné l’œil de sa caméra vers la militante, témoin et actrice du passage de la colonisation à l’indépendance.

Résultat, les 54 minutes consacrées à un parcours aussi riche que singulier prennent valeur de symbole au moment où les droits et les acquis des Tunisiennes sont fragilisés.

Thèmes : Statut des femmes , Société maghrebine

Réalisateur(s) : Tayaa, Walid

Pays de production : Tunisie

Type : Long métrage

Genre : Documentaire

Edition du festival : Maghreb des films novembre 2013

Année 2012 / 52’

Le témoignage de Dorra Bouzid, accompagné d’archives, remet les pendules à l’heure : la promotion de la cause féminine dans le pays n’a pas relevé de la seule volonté de Bourguiba, mais aussi de celle des femmes qui avaient accompagné la lutte nationale.
La fille spirituelle de l’écrivain Mahmoud Messadi - second époux de sa mère, Cherifa - a toujours été libre, atypique et éclectique. Les témoignages de ses proches révèlent la fougue d’une militante qui n’agit qu’avec passion.
Brillante touche-à-tout, l’auteure d’École de Tunis, ouvrage de référence sur la peinture tunisienne contemporaine, a aussi été la première femme pharmacien d’officine et sérologue de son pays.
Mais elle est surtout connue pour son activité journalistique. Avant de fonder certains des premiers titres féminins et féministes de la presse arabe, dont Faiza, elle a collaboré, sous le pseudonyme de Leïla, à l’hebdomadaire L’Action (qui deviendra Jeune Afrique). L’un des articles qu’elle y publie, « Pardonnez-nous, Mme Hached » - écrit pour attirer l’attention sur la situation précaire de la famille du syndicaliste Farhat Hached -, marquera la presse tunisienne.
Dans le documentaire de Walid Tayaa, Dorra Bouzid se raconte, justifie ses luttes, fait revivre des figures historiques, dont Farhat Hached, mais aussi des lieux, comme l’appartement familial de l’avenue de Paris ou le laboratoire de l’hôpital Habib-Thameur.
Un éclairage sur l’édification de la Tunisie moderne.

Dorra BOUZID : Curriculum Vitae 2010
- Première femme journaliste de presse écrite en Tunisie
- Fondatrice de la première presse féminine et féministe arabo-africaine
- Fondatrice du supplément féminin de « Réalités » : « Femmes et Réalités »
- Fondatrice de « Tunis Glamour » (Tunis Hebdo)
- Première femme pharmacien d’officine et sérologue
- Fondatrice de la « Soirée des Ecoles de Danse » (Festival International de Carthage)
- Ecrivaine : « Ecole de Tunis ».
- Expert en communication

• Née à Sfax. Père (décédé) : Hamed Bouzid, célèbre acteur amateur de Sfax. Mère : Cherifa Messadi, enseignante émérite et première femme leader syndicaliste du monde arabe- remariée avec Mahmoud Messadi, célèbre écrivain du monde arabe, leader nationaliste, homme d’Etat ; Vice-président du Conseil Exécutif de l’UNESCO etc….
• Etudes : Beaux-Arts, musique et chant (Tunis) ; Pharmacie et sérologie (Paris)
• A l’instar de ses célèbres parents, les Messadi, couple exceptionnel dans le monde arabo-musulman, elle a toujours mené et jusqu’à maintenant un combat de médiateure-acteure pour la libération de son pays et de la femme, et pour l’édification d’une Tunisie bien aimée indépendante, féministe et humaniste.
• Elle a fondé neuf organes de presse, collaboré à 35 médias et mené plusieurs autres combats.

I - Les Neuf Fondations :
1. 1953 : Première co-fondation, avec ses camarades à Paris, où première jeune fille du Bureau de l’UGET clandestine, elle milité contre le colonialisme : « L’Etudiant tunisien » ( francophone).
2. 1955 : Deuxième co-fondation (toujours bénévole), de Paris, entre deux examens : la première page féminine et féministe arabo-africaine, un an avant l’Indépendance, sous le pseudonyme protecteur de « Leila » : « L’Action féminine », dans l’hebdomadaire « l’Action » devenu « Jeune Afrique » (1955-61) (francophone)
3. 1959 : Troisième fondation : Celle de la rédaction du premier magazine féminin arabo-africain : « Faiza » (1959-Déc.67) (francophone) ; sous le pseudonyme de Férial, puis le nom de Dorra Ben Ayed, puis Dorra Bouzid et Cactus. Diffusion dans tout l’espace francophone, de Beyrouth à Québec en passant par Rabat, Alger ou Paris. Renom médiatique international : articles dans New York Herald Tribune, Elle, Le Monde, Hollidays, El messagiero, et tant d’autres en Europe, au Maghreb ou en Afrique.
A figuré parmi les abonnés gratuits de l’Argus international. Elle, Vogue et Pierre Cardin ont entamé avec « Faiza », collaborations, stages, échanges et même propositions de co-financement et de co-édition. Le dernier numéro de Faiza abordait déjà la « méditerranéité » : partenariat et impression à Palerme (initiative sans précédent dans les annales du journalisme tunisien).
4. Autres co-fondations : Contact (1972), Hayet Ethaqafia(1975) (directrice artistique) ; Premier Journal du Festival de Carthage(75) et le premier Bureau de presse du Festival ; Le Phare et le Pharfelu(79-88, rubriques code phare signées Leila ou DB et articles)
5. Fondation et direction du supplément féminin mensuel de « Réalités » : « Femmes et Réalités » (1997 à nos jours). Elle n’en est plus la directrice depuis 2006.

II – Les 35 collaborations :
En Tunisie : Essabah (1951 premier article) ; La Presse (1972 - 1973, 1992-1994 - 1996) où elle a créé sa 3ème page féminine : « La Presse au féminin » ; Libre Coopération (1967, Association Tunisie-France) ; la Semaine de Tunis (1976) ; l’Action devenue le Renouveau (1965-1977 et 1995) :Tunis Hebdo (1978-1979), sous le pseudonyme de Férial (puis 1991 à 1996) ; Convergence (UFE, 1980) ; Le Temps et, Le Temps Hebdo (1984) ; La Gazette Touristique et L’Hebdo Touristique (1986 à 1988) ; 7ème Art (1986) ; Le Maghreb (1990) ; l’émission de l’ERTT « Point de rencontre » (12 Avril 1982 au 27 Juin 1983 - plusieurs rediffusions) ; l’Observateur (1995) ; Le Diplomate (1991-96) ; Echos-Remif (1997) ; Femme (1997) ; Réalités et Femmes et Réalités (1995 -06) ; Le Temps (2007 -09).
- A l’étranger : Maroc Magazine (1973) ; Jeune Afrique et Afrique Magazine (1996 à ce jour)

III – Elle a aussi fondé :
• Les mini spectacles du Festival International de Carthage (1976)
• « La Soirée des Ecoles de Danse » (classique, contemporaine et traditionnelle), pendant 13ans (1976-1988) au Festival International de Carthage

IV – Elle a écrit un best seller :
• « Ecole de Tunis » (Oct.1995, Ed. Alif) soutenu par l’Institut Français Culturel, vendu aussi en France et médiatisé tant à la télévision qu’à la radio ou dans les journaux : Arte, France 2 (Le Cercle de Minuit, de Frédéric Mitterrand) ; RFI ; Europe1 ; RMC ; Radio Soleil, Radio Orient, Le Nouvel Observateur, Jeune Afrique, Nouvel Afrique-Asie, Muséart, etc….

V – Elle a collaboré :
• Au 4ème tome (en français) de la Collection des œuvres complètes de Mahmoud Messadi
(Ministère de la Culture, Editions Sud, 2001)

VI – Conférences ou séminaires ou expos :
• A l’étranger :
Pour le lancement de son livre « Ecole de Tunis » :
Paris : UNESCO le 16 Septembre 1997 avec un hommage de Frédéric Mitterrand, de Mme Milagros Del Coral (Unesco) et de Mongi Bousnina, ambassadeur de Tunisie IMA : 22 Janvier 1998
Barcelone : Foire Internationale du Livre Féministe (23 Juin 1990)
e Caire chez Nawel SAADAOUI (en arabe, septembre 1990)
Syracuse : elle y a organisé toute la partie arabe, pour le magazine « Noi Donne », sur « les femmes journalistes et la guerre » (mai 1991 )
Deux Sommets de la Francophonie avec l’UIJLPF : 1) Brunshwick, 1997 ; 2) Beyrouth, mars 1998
Athènes : Février 1998 etc……
• En Tunisie :
Association des Journalistes Tunisiens et AJ.Arabes (C.A.V du Belvédère, octobre 1984)
Le Monde Diplomatique : Hotel Africa, 8 Mars 1990
UNESCO , Tunisie et Ambassade d’italie : 28 Février 1998, Club Tahar Haddad
Exposition pour le Ministère de la Femme : « La presse féminine en Tunisie, des années 40 à nos jours), au Crédif , Tunis, Août 1998 ; à Sousse (10 Août 1998 avec conférence ) ; à Tunis, Hôtel Abou-Nawas , Séminaire de l’Union Européenne « Image de la Femme dans les médias », 2006 avec conférence.
etc.

VII – Elle a été membre de plusieurs associations et institutions
- L’UIJLPF : Union Internationale des Journalistes et de la Presse Francophone
- Conseil National de la Femme, comme expert de la communication
- Vice-présidente de l’Alliance des Femmes Communicatrices.
- L’Association Tunisienne des Critiques de Cinéma (ATCC) ext….

VIII -Conclusion :
Par ses articles, ses émissions ou ses actions elle a toujours cherché (et continue encore) à promouvoir, encourager et défendre non seulement la femme, mais aussi les artistes de Tunisie, du Maghreb et du Monde arabo – africain : traductions littéraires (Messadi, Douaji, Hamzaoui, Baalabaki, Suheil, etc …..) ; lancement et promotions (Aly Ben Ayed, Tayeb Saddiki, Birago, Diop, Lakhdar Hamina, Kassagi, Mohamed Aziza etc….) ; défense de notre patrimoine musical, littéraire, archéologique, etc…, notre cinéma, la danse, etc… De notre Identité

IX - Projets :
En préparation : un livre et un documentaire sur sa fondation de la première presse féministe et féminine arabo-africaine , et son parcours . Une vidéo sur Mahmoud Messadi et faire réaliser « Es-Sudd » sur la scène ou en vidéo. Enfin un livre dédié à l’œuvre de sa mère Chérifa Messadi .

BioFilmographie
Né à Tunis le 12 juillet 1976, Walid Tayaa, après des études de sociologie, adhère à la Fédération Tunisienne des Cinéastes Amateurs - FTCA ainsi qu’à la Fédération Tunisienne des Ciné-Clubs - FTCC. Il réalise des courts-métrages amateurs et participe à des festivals internationaux indépendants. Il est 1er assistant réalisateur sur plusieurs productions avant de signer, En 2006, son premier court-métrage professionnel Madame Bahja qui lui vaut une sélection dans la section "Tous les Cinémas du Monde" au festival de Cannes. Il prend part à plusieurs stages et workshop dans plusieurs pays. Il suit la formation continue de la FEMIS (France) en 2007. En 2009, il réalise deux courts-métrages : Prestige et Vivre Il est actuellement en postproduction sur son documentaire Moi EL Issawi sur la Confrérie Soufie des Issawiyya de Tunis. Il travaille à son premier long-métrage, Fataria, écrit dans le cadre de l’Atelier scénario de la FEMIS sous la direction d’Eve Deboise.