Année : 2011
Durée : 17’
Scénario : Hassen El Amri
Production : Multimedia 2000
Image : Hassen Amri
Son : Yassine Meliani
Montage : Sahbi Khiari
Narrateur : Sonia Zarg Ayoun
Un jour, en sortant du lycée, il a vu des Européens, chargés de drôles de matériels. « J’avais 15 ans et je n’avais aucune idée de la spéléologie. Ce sont ces étrangers-là, passionnés du monde souterrain, qui m’ont fait découvrir le mystère de la grotte ». Leurs correspondances ont nourri sa curiosité. Au fil des années, cette grotte n’avait plus de secrets pour lui. Plus tard, il a fait de cette grotte un refuge.
L’envie de filmer les entrailles de cette montagne était devenue de plus en plus pressante. Croyant dur comme fer au film de sa vie, il finit par trouver le soutien dont il avait besoin. Convaincue par le projet, Multimédia 2000 accepte de le produire, avec les clubs de spéléologie de Bizerte et de Zaghouan et l’Office national des mines, comme partenaires. Le rêve prend forme et le tournage a enfin lieu. « Il fallait d’abord escalader la montagne, descendre ensuite au cœur de ce monde fragile et sombre et s’installer dans le silence pour ne pas déranger les milliers de chauves-souris, accrochés au-dessus de nos têtes ».
L’équipe de tournage a vécu six jours dans un environnement hostile et dans des conditions difficiles et compliquées. La caméra a tourné sans interruption suivant une expédition, menée par deux spéléologues et un géologue tunisiens. La visite a commencé dans une grande salle (de 80 m de large sur 170 m de long pour un volume estimé à 600.000 m3), décorée de stalactites, de stalagmites, de colonnes et de draperies exceptionnelles. Elle débouche sur une autre salle, plus petite, certes, mais aussi impressionnante que la première. Des formes se dessinent : un « sphinx », une « tête de maure », des « choux-fleurs »... Les spécialistes traversent également une énorme cavité, sans doute la plus connue en Afrique, baptisée la « Salle Habib-Bourguiba ». L’abondance de concrétions s’explique par d’importantes arrivées d’eau au plafond... Le réalisateur, Hassen Amri, focalise sur cet élément naturel en particulier. Il joue avec les ombres sur les surfaces de l’eau, les ruissellements à travers les fissures dans les roches, les gouttes qui tombent gracieusement de la pointe des stalactites ...
A part les données scientifiques, le réalisateur réussit à nous offrir un paysage d’une rare beauté. Il a su mettre en évidence une finesse esthétique particulière, composée par un jeu de lumière naturelle ou artificielle.
Festivals
Short Film Corner Cannes 2012.
JCC, Panorama cinéma tunisien Courts métrages 2012