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Exils intérieurs, exils extérieurs

Synopsis

Ce film revient sur « la guerre civile » des années 90, telle que je l’ai vécue, du moment que j’ai choisi de rester dans mon pays, au moment où des amis et/ou confrères (journalistes, artistes) étaient tués et que la plupart des autres prenaient le chemin de l’exil. Cent-dix journalistes et assimilés ont été tués. Vingt-quatre ans sont passés et une amnésie s’est établie sur cette « tragédie » qui n’a épargné aucune région du pays. Amnésie encouragée par une charte et une loi sur « la réconciliation nationale » qui interdit quasiment de parler de cette période sur laquelle règne le silence.
Durant cette décennie, la société algérienne a aussi été bouleversée par un violent changement de cap socio-économique qui a abouti à l’ultralibéralisme d’aujourd’hui. Sans d’ailleurs que l’emprise de l’islamisme ait reflué. Bien au contraire.
Dans ce film, j’ai choisi de prendre le témoignage de journalistes, artistes et intellectuels, choisis parmi ceux qui sont restés dans leur pays, durant cette guerre civile, et d’autres qui ont préféré prendre le chemin de l’exil. Ainsi, de fil en aiguille, j’ai été amené à dresser un tableau de moments, à la fois, denses et dramatiques de l’histoire récente de l’Algérie.
Brahim Hadj Slimane

Thèmes : Guerre civile en Algérie , Algérie

Réalisateur(s) : Brahim Hadj Slimane

Type : Long métrage

Genre : Documentaire

Année : 2014

Durée : 115’

Scénario : Brahim Hadj Slimane

Avec : Chawki Amari, Mohamed Mebtoul, Denis Martinez...

"Exils intérieurs, exils extérieurs" de Brahim Hadj-Slimane : la décennie noire revisitée en mode intime (HuffPost Algérie, article de Latifa Abada_ Extraits)

Dans les années 90, dans un contexte saturé de violence dans une Algérie en crise majeure, de nombreux algériens dont des intellectuels et des artistes se sont exilés, souvent pour un départ sans retour. Mais beaucoup sont restés au pays.

Fallait-il partir ou rester ? Dans les milieux intellectuels, le sujet est presque un tabou. Il n’est abordé que rarement et avec beaucoup de gêne. Brahim Hadj-Slimane, journaliste, poète et auteur de plusieurs documentaires s’est attaqué à ce thème associé à la "décennie noire", à la "guerre civile" dans un documentaire intitulé "Exils intérieurs, exils extérieurs".

Brahim Hadj-Slimane fait partie de ceux qui sont restés pour des raisons "instinctives". Mais l’exil, il l’a néanmoins vécu "à l’intérieur". Son documentaire revisite cette période sombre de l’histoire du pays qui continue de porter son ombre sur le présent.

Il l’aborde par le thème, "souvent négligé" de l’exil à travers des témoignages de personnes qui donnent des regards différents sur les mêmes événements des années 90.

Ces témoins, partagés entre l’Algérie et la France, pour la plupart des amis personnels de l’auteur du documentaire ce qui lui donne une tonalité particulière, ont tous été confrontés à la "question" de ces dures années : rester en Algérie ou partir ?

Pour l’auteur, à l’émotion à fleur de peau, il est temps pour la société de se libérer du fardeau, de briser la chape du silence.

Conçu à la façon d’un recueil, le film tire sa force de ces témoignages intimes où des algériens racontent, sans se censurer, leur vécu durant ces années terribles qui ont suivi les espoirs soulevés par les événements d’octobre 1988.

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