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Gône de Chaâba (Le)

Synopsis

Dans les années soixante, une vingtaine de familles ont fui leur village algérien d’el-Ouricia, poussées par la pauvreté ou la guerre.
Réfugiées au Chaâba, un bidonville français, elles se confrontent au dur apprentissage de l’intégration.
Au travers de différents destins qui, chacun à leur manière, retrace l’itinéraire complexe de cette immigration, cette histoire s’attache au parcours d’Omar, 9 ans, déchiré entre ce petit morceau d’Algérie et la France.

Thèmes : Emigration

Réalisateur(s) : Ruggia, Christophe

Pays de production : France

Type : Long métrage

Genre : Fiction

Année  1998 / 96’

Auteurs & scénaristes Azouz Begag (d’après son roman) et Christophe Ruggia

Musique Safy Boutella

Production Vertigo Productions

Distribution AFMD

avec Bouzid Negnoug (Omar), Mohamed Fellag (Bouzid), Nabil Ghalem (Hacène), Galamelah Lagra (Farid), Kenza Bouanika (Zohra), Amina Medjoubi (Messaouda), Lounès Tazaïrt (Saïd), Khereddine Ennasri (Rabah), Franck Gourlat, François Morel.

A propos
Nous sommes dans les années soixante. Fuyant la guerre ou la pauvreté, arrivées pour servir comme main d’œuvre sur les chantiers de construction (la France a alors besoin de bras), les familles vivent dans une misère innommable et se sentent moins que rien, malgré leurs espoirs et leurs fantasmes.
C’est là pourtant que naîtront leurs enfants : cette première génération des gosses français issus de l’immigration algérienne. Et c’est là que vit le petit Omar, 9 ans, avec qui nous allons tenter de comprendre ce pan oublié de l’histoire de France.
Son père est chef du Chaâba : il rêve d’une vie meilleure pour ses enfants. Il voudrait qu’ils incarnent sa revanche contre ce pays qui l’épuise sans dire merci à longueur de journée. Il les encourage à apprendre à l’école, à être meilleur que l’Autre (le supposé bon Français).
Adapté d’un roman autobiographique d’Azouz Begag, ce film conte la naissance des premiers déchirements identitaires à travers un regard d’enfant. Est-on arabe, algérien ou français ? Omar s’interroge sans fin. Et douloureusement. C’était bien avant le béton froid des cités HLM... C’était bien avant la sur-médiatisation du phénomène des banlieues.
Primé aux festivals d’Amiens, de Sarlat et de Bastia, ce premier long métrage de Christophe Ruggia a le mérite de ne jamais tomber dans la caricature. Il ne cherche pas à forcer les larmes (aucune lourdeur dans la dramatisation du sujet). Il apporte juste des éléments de réponses à ceux qui ont la mémoire courte dans le passionnel débat ouvert sur l’immigration bonne ou mauvaise en France.