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Larbi Yacoubi

Né à Tanger, le 31 Mars 1930, Larbi Yacoubi est un grand artiste tangérois. Comédien et surtout costumier pour le cinéma et le théâtre, il a collaboré avec de grands noms du cinéma mondial comme David Lynch (Laurence d’Arabie), Francis Ford Coppola (Le retour de l’étalon noir) et Martin Scorsese (La dernière tentation du Christ).

Larbi Yacoubi a également travaillé avec des cinéastes marocains et en particulier tangérois comme Jilali Ferhati, Farida Ben Lyazid et Moumen Smihi.

Ce tangérois passionné et passionnant n’est pas toujours reconnu à sa juste valeur sauf... par ses pairs ce qui est en soi, la meilleure de reconnaissances.
C’est en 1950 que commence l’aventure théâtrale de Larbi Yacoubi. Il rejoint cette année la troupe franco-marocaine dite « Troupe Maâmora », sous l’égide d’André Voisin. Il y est à la fois costumier et comédien.

En 1954, il participe à plusieurs pièces : « Bonhomme Misère » de A. Voisin, « M’aâlem Azzouz » d’après (le Barbier de Séville) de Beaumarchais et adaptée par Atae Wakil, « Hamlet » de Shakespeare traduite par Khalil Matrane, « Les gens de la caverne » de Taoufiq El hakim.

Suivront en 1955, « Le Médecin Volant » de Molière « La jalousie du Barbouillé » de Molière, « La France de Maitre Pathelin », adaptées par Tayeb Saddiki, « El Warith » d’après « Le Légataire Universel » de Renard, adaptée par Ahmed Tayeb Laâlej.
En 1956, « Les Fourberies de Jouha » (d’après Molière) adaptée par Atae Wakil décroche le deuxième Prix du Festival de Théâtre des Nations à Paris, pour la pièce « Les fourberies de Jouha ».
En 1957, tout en participant à la pièce « La volonté de la vie » de Abil Kassem Achabbi, Larbi Yacoubi intègre le Ministère de la jeunesse et des Sport. Il y est chargé de la Production théâtrale.

Il propose en 1958 l’idée des maisons des jeunes au Maroc et devient en 1959, le premier directeur de la Maison des jeunes à Tanger pour quelques mois.

Sanctionné pour un abandon de poste sévère et incompréhensible après avoir été mis à la disposition de Mustapha Akkad par son ministère, il quitte le ministère cette même année.

Parallèlement à son activité théâtrale, Larbi Yacoubi commence à travailler pour le cinéma. En il dirige la production d’une série de films sur le séjour d’Eugène Delacroix au Maroc. En 1960, il collabore avec Carlo Di Marki sur le tournage de « Maria Magdalena ».

C’est en 1961, qu’il travaille aux côtés de Phillis Dolton au tournage de la super production de David Lynch « Laurence d’Arabie ».

S’ensuivront toute une série de films : « Al Hayat Kifah » de M.B.A Tazi et Ahmed Mesnaoui (1968), « Ouachma » de Hamid Benani (1970), « Le retour de l’étalon noir » de Francis Ford Coppola (1974), « Le Messager » de Mustapha Akkad (1976), « Omar Mokhtar » de Mustapha Akkad (1977), « La bréche dans le mur » de Jilalai ferhati (1978), « Poupées de roseau » de Jilali Ferhati (1981), « Le grand voyage » de Med Abderrahman Tazi (1981), « La dernière tentation du Christ » de Martin Scorsese (1984), « Badis » de Med Abderrahman Tazi (1989), « La plage des enfants perdus » de Jilali Ferhati (1991), « A la recherche du mari de ma femme » de Med Abderrahmane Tazi (1993), « Tanger, Légende d’une ville » de Peter Goedel (1995), « Les chevaux de fortune » de Jilali Ferhati (1995), « Lalla Hoby » de Med Abderrahmane Tazi (1996), « Les Fantômes de Tanger » de Edgardo Cozarinski (1996), « Ruses de femmes » de Farida Ben Lyazid (1997), « Les aveux d’un père » de Jilali Ferhati (2003), « Le gosse de Tanger » de Moumen Smihi (2004), « Le bateau de papier », « Le Taxi blanc », « Le cadeau » trois courts métrages de Jamal Souissi (2004).

Durant les années 2000, Larbi Yacoubi reprend le travail théâtral dans des pièces comme « The Night Before Thinking » de Ahmed Yacoubi, dramaturgies de Zoubeir Ben Bouchta, mise en scène par Ellen Stewart (création à La Mama Theater de New York en 2000), « Une île pour Chèvres » adaptation et mise en scène, Salima ben Moumen (Troupe régionale Tanger Tétouan, 2001), « Ya Mouja Ghanni » de Zoubeir Ben Bouchta mise en scène, Mohamed Adardoure (création au Théâtre Appinnum de Chefchaouen en 2002).

Il est mort en 2016.