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Lmuja (La Vague)

Synopsis

REDOUANE, journaliste et écrivain algérien, vivant en Europe, décide de rentrer dans son pays d’origine afin d’écrire sur plusieurs suicides engendrés par le licenciement massif des travailleurs durant la décennie 1990.
A BEJAIA, il réside dans un studio exigu chez sa sœur LATIFA, son mari MOKRANE (chômeur) et leur fils MEZIANE. Il y vit le quotidien dépressif de son beau frère qui finit par se suicider.
Bouleversé, impuissant, REDOUANE abandonne son projet de livre sur un sujet qui lui devient très douloureux.

Thèmes : Société maghrebine , Algérie

Réalisateur(s) : Belkacemi, Omar

Pays de production : Algérie

Type : Court métrage

Genre : Drame , Fiction

Titre original : Lmuja (الموجة)

Année : 2015

Durée : 37’

Scénario : Omar Belkacemi

Image : Tarek Sami

Montage : Caroline Beuret

Production : Omar Belkacemi

Avec : Abdenour Aoudia, Hocine ait Hatrit, Latifa Aissat 

Bande Annonce

Dans mon film, sans pour autant zapper la violence du terrorisme islamiste que j’ai vécue au demeurant dans le plus profond de ma chair, car j’étais dans le feu de l’action au sein de l’ANP en tant qu’appelé au service militaire, je lève le voile sur le drame économique de cette période qui est presque passée inaperçue, tant les médias n’en rendaient pas compte ou pas suffisamment ni à l’époque ni de nos jours…On a détruit le tissu industriel et à la place, nous avons droit à une mafia compradore qui se complaît dans l’import-import. Résultat : chômage, précarité, suicides massifs, cas psychiatriques et j’en passe ! Omar Belkacemi

Extrait de propos recueillis par Mohand Hamed-Khodja (El Watan)

Lmuja est un cri de colère contre le diktat des institutions financières internationales, FMI en tête, et de leurs vassaux compradores. Loin d’être une fiction, le film s’inspire du vécu amer de millions de familles algériennes subissant de plein fouet les assauts de la déferlante libérale.

Au-delà de l’oppression exercée par la classe dominante, le court métrage traite aussi de l’hypocrisie qu’on peut déceler chez certains militants qui se disent de gauche ou démocrates. Transparaît tout le paradoxe entre un discours faussement radical au chaud des tablées amusées entre « camarades » et la tiédeur affligeante de l’action politique réellement émancipatrice. Pris au vif lors d’un débat à bâtons rompus, les protagonistes sont forts en analyses.

Le sont-ils dès qu’il s’agit d’aller à la rencontre d’un travailleur licencié, en lutte, ou d’un chômeur en détresse ? Certainement pas. « Cela me révolte que le discours de gauche reste confiné dans des espaces clos. L’extérieur est déserté et par les militants et par les intellectuels et par ce qu’on appelle l’opposition démocrate », accuse Omar Belkacemi.

Lmuja traite aussi de la condition de la femme et c’est, là aussi, l’occasion pour le réalisateur de mettre le doigt sur un autre trait de l’hypocrisie à l’algérienne. « On peut y voir par exemple comment un homme peut s’aplaventrir devant l’adversité à l’extérieur du domicile familial, mais qui en aucun cas permettrait que l’on remette en cause sa virilité une fois devant sa femme. »

Festivals

Festival International du Court Métrage de Clermont Ferrant, 2016

Festival Oberhausen (Allemagne), 2016

Festival Tarifa (Espagne), 2016

Festival international du cinéma méditerranéen (Tétouan, Maroc), 2016

Journée Cinématographique de Carthage, 2015, Tanit de bronze

Festival maghrébin du film (Oujda, Maroc), Meilleur scénario