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Lumière, Auguste

(1862-1954)

Auguste prit une grande part dans la gestion de l’entreprise familiale, au côté de son père Antoine. Auguste Lumière n’a jamais nié que c’est à son frère seul que revient le mérite de l’invention du cinématographe. Ses dispositions le portaient plutôt vers la chimie et vers la recherche médicale. Dans ce domaine, il fait preuve d’un esprit novateur en expliquant certains phénomènes pathologiques (asthme, anaphylaxie) par des perturbations physico-chimiques. On en redécouvre aujourd’hui l’existence dans certaines atteintes des glomérules rénaux. Il élabore une théorie qui lie l’état des colloïdes à la vie psychique. Mais sous sa forme trop générale, l’hypothèse de la floculation humorale, conforme à l’esprit de l’époque, n’a pas résisté aux investigations des pathologistes. Il pensait pouvoir combattre par l’hyposulfite de magnésium les syndromes immunologiques les plus complexes. Cette grande espérance, qu’il expose dans un livre écrit avec passion, Les Horizons de la médecine (1937), n’a pas tenu ses promesses quoique l’hyposulfite de magnésium conserve certaines indications. Plus tard, en 1946, il devait publier un livre sur La Tuberculose qui fait aujourd’hui mesurer l’immense révolution thérapeutique que l’on doit à Waksman qui, vers la même date, découvrait l’antibiotique spécifique, la streptomycine.

Les sels d’or préconisés par Auguste Lumière ne sont plus utilisés dans le traitement de la tuberculose, mais ce médicament a fait une nouvelle carrière dans le traitement de la polyarthrite rhumatoïde. L’énorme travail clinique, statistique et expérimental d’Auguste Lumière a stimulé, par contrecoup, la recherche phtisiologique et bactériologique dans son ensemble en attirant l’attention des chercheurs sur des problèmes tels que l’existence des formes microbiennes ultrafiltrables, la possibilité des transformations bactériennes et l’existence des infections latentes.