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My Mahkzen and me

Synopsis

A l’été 2011, Nadir Bouhmouch, alors étudiant en Califonie, retourne au Maroc et le trouve en état d’ébullition. Après les soulèvement en Tunisie et en Egypte, c’est le mouvement du 20 février au Maroc. Mais le "Makhzen" refuse de relâcher son emprise. Ce film interroge ce qui a entraîné cette révolte, et les obstacles qu’elle a rencontrés dans son combat pour la liberté, la démocratie, les droits humains et contre la corruption et la pauvreté.

Thèmes : Mouvement du 20 février 2011 au Maroc

Réalisateur(s) : Bouhmouch, Nadir

Pays de production : Maroc

Type : Court métrage

Genre : Documentaire

Titre original : أنا و مخزني

Année : 2012

Durée : 43’

Scénario : Nadir Bouhmouch

Image : Nadir Bouhmouch

Montage : Nadir Bouhmouch

Musique : Eric Long

L’histoire de ce film a commencé l’été 2010, quand je suis revenu des Etats-Unis pour voir ma famille pour deux mois. J’ai amené une caméra avec moi pour réaliser un court métrage de fiction sur une petite fille palestinienne. Quand je suis arrivé a l’aéroport, on m’a confisqué ma caméra, et je me suis retrouvé en train à me bagarrer contre le système : les douaniers, le Centre Cinématographique Marocain. J’ai pu récupérer ma caméra au bout de trois semaines.
Pendant ces trois semaines, j’ai vu que mon pays avait une mauvaise cote que je n’avais jamais ressentie avant, mais qui a toujours été là. Ils ont confisqué ma caméra pour me censurer mais, en essayant de me censurer, ils ont allumé un feu en moi. Quand je suis revenu aux Etats-Unis, bien avant le 20 février, j’avais prévu de faire un film sur le Centre Cinématographique Marocain. Je voulais dénoncer sa corruption et je voulais présenter le CCM comme une machine qui empêche la liberté d’expression. Mais après le 20 février, j’ai commencé à me dire qu’il fallait s’attaquer à quelque chose de plus grand et de plus important. Je voulais attaquer la source, et non pas l’embouchure d’une rivière sale.

Extrait d’un entretien réalisé par Julie Chaudier

Comment avez vous été accueilli, avec votre caméra, par les manifestants ?
Au début, ils étaient suspicieux parce que j’étais nouveau : je suis apparu soudainement en juin, lorsque je suis revenu des Etats Unis où je fais mes études. Beaucoup d’activistes se connaissaient depuis février ou avant. Mais après la première manifestation, ils étaient ravis de m’avoir avec eux. Ils considéraient que mon projet avait de la valeur. Ils m’ont montré tout ce qui est essentiel et ils m’ont vraiment ouvert les yeux.

Quelles difficultés techniques ou « policières » avez vous rencontré ?
Les difficultés techniques et « policières » sont très liées. La répression est à l’origine de la plupart de mes difficultés techniques. Je savais que si j’étais avec un « crew » c’est-à-dire avec un équipement complet et de qualité : une grande camera, des microphones et autre matériel, je serais très visible. Il était certain que je serais arrêté. J’ai donc choisi de faire sans cela : je me suis introduit dans les manifestations tout seul et avec une camera plus petite qu’un téléphone, mais qui tourne en HD 1080p. Malheureusement, cette caméra ne peux pas zoomer, elle n’a pas d’écran ni les options nécessaires pour obtenir des images de qualité. En plus, elle a un petit micro avec une qualité de son affreuse. Résultat : les têtes sont parfois coupées, le ciel est trop lumineux …

Festivals

Festival Alternatives et Résistances, Festival/Rassegna di Cinema, FiSahara International Film Festival, Ciclo de Cine de Derecho Malaga, Ciclo de Cine Transfronterizo, Festival CompARTE por la Humanidad

Distinctions

2ème Prix du Jury, FiSahara Festival