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Nahla

Synopsis

Après la bataille de Kfar Chouba au Liban, en janvier 1975, Larbi Nasri, un jeune journaliste algérien, est pris dans le tourbillon des évènements qui précèdent la guerre civile.
Lié à Maha, Hind, Raouf et Michel qui entourent Nahla, il assiste à la construction du mythe de Nahla, une chanteuse adulée par la population arabe.
Un jour Nahla perd sa voix sur scène. L’atmosphère de crise qui règne autour d’elle, gagne comme une infection. Larbi, fasciné, perd pied et s’enlise.

Réalisateur(s) : Beloufa, Farouk

Pays de production : Algérie

Type : Long métrage

Genre : Fiction

Année 1979 / 100’

Scénario Rachid Boudjedra et Farouk Beloufa

Avec Roger Assaf, Fayek Hamissi, Yasmine Khlat, Ahmed Mehrez, Youssef Sayeh, Lina Tabbara et Nabila Zitouni

Nahla de Farouk Beloufa occupe une place à part dans la cinématographie algérienne.
Il est à ce jour le seul film tourné dans le monde arabe par un cinéaste algérien au moment où le Liban s’embrasait dans une guerre politico-civile et confessionnelle qui dura quinze ans de 1975 à 1990.
Tourné en 1978, Nahla raconte le séjour à Beyrouth d’un journaliste algérien (Youssef Saïah) parti couvrir pour son journal le conflit qui entremêle les milices des phalanges, les partis musulmans et les palestiniens.
Le journaliste, peu au fait des réalités du Moyen Orient, va découvrir au delà du rêve et des mythes d’une arabité moderne, la complexité de la situation libanaise.
Il sera pris dans une sorte de fascination pour cette terre symbolisée à travers le portrait et les histoires de trois femmes tout aussi attirantes les unes que les autres. Il y a d’abord Nahla, la chanteuse qui rêve d’un destin régional, Maha la journaliste au féminisme affirmé et Hind l’activiste palestinienne issue des camps de réfugiés.
Entre une réalité beyrouthine formidablement « fictionnée » et une approche semi-romanesque de ce qui demeure un conflit identitaire, Farouk Beloufa a écrit Nahla juste après la fameuse bataille de Kfar Chouba, de janvier 1975, village frontalier du sud Liban.
Influencé par le cinéaste Youssef Chahine dont il a été l’assistant sur Le retour du fils prodigue, Farouk Beloufa a signé, avec Nahla, l’une des œuvres marquantes du cinéma arabe quant au doigté qui a été le sien pour dessiner un tableau de trois femmes, lesquelles font de ce film l’un des plus beaux s’agissant de l’univers de ces passionarias arabes qui militent ou s’activent en faveur de l’émancipation du genre féminin.


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