d’après la bande dessinée de Michel Sanz (scénario) et Nico (dessin)
Année : 2013
Durée : 90’
Scénario : Malik Chibane, Michel Sanz, François Patissier
Image : Vincent Jeannot
Montage : Pierre Goupillon
Musique : Abdelhadi El Rharbi
Production : Alhambra Films et GFG Production
Avec : Frédéric Diefenthal, Yacine Belhousse, Elsa Lunghini, Delphine Théodore, Smaïn
De la bande dessinée Pauvre Richard il se dégageait de cet ouvrage une vérité qui m’a touchée, une vérité toute simple, tellement simple qu’elle peut paraître simpliste. Les pauvres ne sont pas riches et les riches ne sont riches que de l’argent, du patrimoine qu’ils possèdent. A lheure où certains pensent avoir trouvé la gomme magique qui efface les différences entre Français pour mieux stigmatiser celles qui existent avec les immigrés et leurs arrière-petits-enfants, l’appartenance à une même classe sociale est une évidence qu’il est judicieux de rappeler, même dans une comédie. Et puis, le ton de cette bande dessinée avait ce parfum des comédies italiennes qui ont éveillées en moi, dès mes 14 ans, le désir de devenir cinéaste.
Chômage de masse, problème pour se loger, les gens qui vivent et survivent dans ce coin de l’Hexagone n’ont pas attendu 2008 pour ressentir la dureté du libéralisme et l’indifférence des banques à leur situation. Pauvre Richard n’est pas un film sur le jeu mais sur l’argent. Chaque personnage, chaque séquence aborde et décrypte ce sujet : un argent de rentiers, de spéculateurs, un argent du hasard qui rend fous ceux qui ne sont pas nés avec les bons chiffres du loto dans la bouche. Malik Chibane