Année 1982 / 100’
Scénario Okacha Touita, Dominique Lancelot, Philippe Dodet
Musique Hamid Mesbahi
Montage Sarah Maton
Images Maurice Giraud
Production Marion’s Films. Les Films de l’Atelie
Distribution Forum Distribution –
Contact Okacha Touita - tel : 01 45 48 10 16 - 06 19 55 43 49
Avec Christine Dejoux, Miloud Khetib, Djamel Allam, Mustapha Chadli, Hamid Mesbahi, Sid Ali Kouiret, Patrick Chesnais
En 1955, Mahmoud, un jeune algérien, est expulsé de l’Algérie coloniale et se retrouve rue Tartarin dans un bidonville de Nanterre où il installe un petit commerce de coiffeur-cordonnier.
Mais la lutte fratricide entre le M.N.A. (Mouvement Nationaliste Algérien) et le F.L.N. bat son plein et Mahmoud se voit peu à peu chargé d’opérations armées au sein du F.L.N. Il va devenir le chauffeur de la voiture du groupe de choc chargé des représailles contre un café du M.N.A.
C’est à cette époque, en 1957, qu’éclate la grève des travailleurs algériens en France et en Algérie. Ce mouvement est largement suivi dans le bidonville. Un meneur est arrêté par la police française sur dénonciation d’un traître. Mahmoud assiste à l’arrestation et l’exécution du traître par les membres du F.L.N. La police ayant investi la Rue Tartarin, il se réfugie à Ménilmontant mais se trouve pris dans une rafle. A la fin de 1959, quand il sort de prison, le M.N.A. est pratiquement éliminé et les autorités françaises ont fait appel aux harkis pour constituer des patrouilles dans les quartiers à forte densité arabe.
Ayant retrouvé d’anciens compagnons, Mahmoud reprend son rôle dans les expéditions sanglantes, cette fois contre les harkis. Mais la violence de ces actions le déroute complètement. On le retrouve en pleine campagne, au pied des Pyrénées, loin de la police et des luttes fratricides.
Il est, de nouveau, arrêté et torturé par la police, ce qui fait basculer sa raison, au point que réexpédié à Paris, il ne reconnaît plus ses amis de la rue Tartarin qu’il rejoint en prison. Quand la joie éclate dans le réfectoire à l’annonce de la signature des accords d’Evian, Mahmoud reste seul, figé dans une attitude de refus, muré dans sa folie…
Biographie
Né en 1943 à Mostaganem, le cinéaste vit et travaille en France depuis plus de quarante ans. Après une formation à l’IFC de 1968 à 1970, Okacha Touita travaille comme assistant et acteur avant de réaliser deux courts métrages : Classe normale, puis Rue Tartarin. Montré à Cannes en 1980, Rue Tartarin porte déjà sur le thème des Sacrifiés, son premier long-métrage qui est aussi le plus marquant.
Dans le bidonville de Nanterre en banlieue parisienne, Les Sacrifiés montre une face moins connue de la guerre d’Algérie : celle des réglements de comptes sanglants entre "Frontistes" du FLN et "Messalistes" du MNA.
Après le dispensable Le Rescapé, toujours au cœur de la guerre mais en Algérie cette fois, Le Cri des hommes met en scène les interrogations de deux amis policiers, l’un algérien et l’autre d’origine italienne, au moment où l’armée a pris le contrôle des services de police et que s’accentue la violence de la répression contre les militants indépendantistes. Le Cri des hommes a dû attendre 1999 pour sortir en salles.
Depuis cette date, Okacha Touita a réalisé un moyen-métrage et écrit deux scénarios, L’Afghan en 2000 et L’Affaire Maillot en 2001. Ceux-ci s’ajoutent à son adaptation du Fleuve détourné de Rachid Mimouni qu’il a longtemps espéré porter à l’écran.