10 lettres : Avant-premières en ouverture et en clôture ; Inédits ; Spécial Tunisie ; Hommage à Selma baccar ; Hommage à Nacer Khemir ; Célébration et hommage aux victimes du massacre du 17 octobre 1961 ; Hommage à Izza Genini ; Hommage à Moumen Smihi ; Vues du Web ; Le Maghreb des films en banlieue parisienne et en province
Rappel des dates : du 16 au 25 octobre à Paris (Les 3 Luxembourg, Forum des images, Institut du Monde Arabe), à partir du 16 octobre en banlieue parisienne et en province (voir la page réseau) La grille horaire sera précisée ultérieurement.
LETTRE DU 30 SEPTEMBRE
La Révolution de Jasmin
Qui êtes-vous ?
Nous sommes la Jeunesse du Jasmin, celle qui n’a connu que la dictature, la peur, celle qu’on a bâillonné, qu’on a empêché de s’exprimer.
Mais nous avons brisé le silence, nos voix ont fait tomber 23 ans de répression et aujourd’hui, il est temps pour nous de faire entendre notre voix, une voix nouvelle.
Dans quelques années, il nous appartiendra de perpétuer cette liberté et de la consolider. Et ce futur il nous faut le bâtir dès maintenant.
Nous ne laisserons pas, comme pendant le printemps de Prague, notre liberté se faner et nous ne retomberons plus jamais dans le piège du silence, quoiqu’il advienne dans le futur.
Nous nous attacherons ainsi, à parler, parler de tout ce qui nous touche, de tout ce qui nous révolte, de tout ce qui nous plait.
Nous voulons donner au Tunisien ce qu’il mérite : une alternative (aussi insignifiante soit elle) à notre presse crasseuse et nos médias déconnectés.
Alors ici, nous traiterons de notre Société tunisienne telle que nous la percevons, de la vie politique de notre pays mais aussi de la culture et plus particulièrement des livres.
Un blogueur
Mars 2011
Le Maghreb des films célèbre la révolution en cours en Tunisie à Paris, en banlieue parisienne et en province.
A Paris
La grille horaire sera prochainement disponible sur le site.
Extraits de Digage ! Digage ! de Mohamed Zran (en séance d’ouverture, à l’auditorium de l’Institut du Monde Arabe)
De Sidi Bouzid, ville de Mohamed
Bouazizi au sud, jusqu’à la place du gouvernement
à Tunis au nord, le film donne
la parole aux Tunisiens qu’on ne voit jamais
à la télé et dans les médias, ceux
qui n’ont jamais eu le droit d’être écoutés
et considérés depuis des décennies.
Chaque fragment d’image qui défile exprime
le mot d’ordre de la révolution :
« Digage ! Digage ! Digage ! ».
Le film est en cours de montage.
Les deux documentaires de Selma Baccar, Solidarité à Tataouine (15’) et La Bataille de Dhibat (12’)
Tournés à la frontière entre la Tunisie et la Libye, c’est un vibrant témoignage de reconnaissance
et de fraternité de la part des réfugiés libyens
en faveur de leurs hôtes tunisiens.
et aussi, des films prémonitoires, comme Echec et mat de Rachid Ferchiou (1994 - 107’), film interdit en Tunisie .
Le président Salim est en visite officielle
dans un pays voisin quand il apprend
qu’un coup d’Etat l’a destitué.
Avec sa
femme Yasmine et son aide de camp
Saïd, il se réfugie dans une forteresse,
dans un pays éloigné où les rejoint son
fils Mehdi accompagné de Maya, une
amie.
Il s’aperçoit rapidement qu’aux
yeux de son entourage il n’est plus qu’un
pantin sans pouvoir.
ce court métrage Loi 76 de de Mohamed Ben Attia
(2011 - 12’ )
Une loi peut-elle remettre en question
tout un système et provoquer à elle seule
le chaos ? Les témoignages de 4 personnages
nous font découvrir les répercussions
de cette nouvelle loi sur leurs vies
respectives.
Ou encore cette fable, L’Héritage du menuisier, de Mohamed Ben Smaïl (2010 - 20’)
Une femme revient après 15 années d’exil
dans la ferme familiale abandonnée. Elle y
découvre des urnes en bois construites
par son grand-père et une lettre où il lui dit
qu’il les a envoyées à tous les pays arabes
pour aider à établir une démocratie.
En banlieue parisienne et en province
Voir les horaires sur la page Le Maghreb des films 2011 : banlieue parisienne et province
Plus jamais peur (72’) de Mourad Ben Cheikh
Malade de sa Tunisie, un personnage
lance la réplique du film : Cette révolution
tunisienne n’est pas le fruit de la misère,
mais plutôt le cri de désespoir
d’une génération de diplômés. Ce n’est,
ni la révolution du pain, ni celle du jasmin...
Le jasmin ne sied pas aux morts, il
ne sied pas aux martyrs. Cette révolution
est celle du dévouement d’un peuple...
Plus jamais on n’aura peur pour cette
nouvelle Tunisie !
Mourad Ben Cheikh
Laïcité Inch’Allah (72’) de Nadia El Fani
Un documentaire débuté 3 mois avant la
révolution tunisienne... et rattrapé par
l’histoire. Un film sur la tolérance, un appel
pacifique à la possibilité pour chacun
et chacune de choisir et d’exprimer librement
ses opinions, ses croyances, sa
manière de vivre. Et si pour une fois, par
la volonté du peuple, un pays musulman
optait pour une constitution laïque ?
Alors, les Tunisiens auraient vraiment fait la Révolution.