Vous êtes ici : Accueil » Films » Les films par ordre alphabétique » Y » Yasmina ou les soixante noms de l’amour

Yasmina ou les soixante noms de l’amour

Synopsis

« En 1992, j’avais acheté une petite camera mini-DV pour filmer mon journal et fixer un peu ma mémoire devenue transparente à force de nomadisme. Lors d’un retour dans mon village, j’ai appris qu’on avait tenté d’empoisonner ma grande tante Yasmina. Je suis allé lui rendre visite et c’est ainsi que j’ai commencé ce film sans le savoir. Très vite j’ai été happé par le roman oral de Yasmina et son grand secret. Je travaillais à l’époque sur l’exposition « Les 60 Noms de l’Amour ». Ma vie était tranchée entre l’exil d’ici et l’exil de là-bas, entre le calendrier grégorien et celui de l’hégire, entre le drame de Yasmina et mon voyage au cœur de la langue arabe et « Les 60 Noms de l’Amour ». N. K

Réalisateur(s) : Khemir, Nacer

Pays de production : Tunisie

Genre : Docufiction

Edition du festival : Maghreb des films 2021

Année : 2013

Durée : 90’

Scénario : Nacer Khemir

Image : Nacer Khemir

Son : Mohamed-Ali Chiboud

Montage : Nacer Khemir et Najwa Kachemi

Production : Wallada Production, avec le soutien de l’ AFAC ( Arab Fondation For Art and Culture)

Rencontre avec Nacer Khemir en marge de la présentation de son film Yasmina

Nacer Khemir est un conteur et c’est en conteur qu’il construit son film autour de trois fils entrecroisés : il filme son errance de nomade présentant une exposition au travers de nombreux pays... Son ombre portée s’entrecroise aux « soixante noms de l’amour » lus par Nawel Ben Kraim, variation poétique sur la mystique arabe de l’amour , et surtout sur le fascinant « roman oral » de Yasmina , sa vieille tante qu’on vient de tenter d’empoisonner, pour de basses raisons d’héritage. Presque toujours en gros plan, elle impressionne par son visage anguleux et ridé que le noir et blanc tranche. Entre deux mondes, entre passé familial et intime, elle convoque la présence des morts et converse avec les djinns.

« Le mépris du passé est une malédiction de l’avenir » N. K.