Titre original : Al ouyoune al jaffa
Année : 2004
Durée : 120’
Scénario : Narjiss Nejjar
Montage : Emmanuelle Pencalet
Décors : Hayat Sbai
Musique : Guy-Roger Duvert
Distributeur Films sans Frontières
Avec Siham Assif, Khalid Benchagra, Raouia, Rafika Belhaj...
A propos…
Avec« Les yeux secs », son premier film, Narjiss Nejjar traite plusieurs sujets, dont le plus intéressant est l’émancipation des femmes face au regard et à la main-mise des hommes sur leur destinée. Elle souhaitait au départ faire un documentaire sur ce lieu mais a finalement choisi la fiction : « J’ai senti une réticence de la part des femmes du village, et c’est ainsi que j’ai compris ce qui allait devenir la problématique de mon film, le regard de l’autre ».
Extraits de presse
Chronicart’art - Western résolument féministe, « Les Yeux secs » surprend d’abord par sa texture visuelle extrêmement riche, la beauté souveraine de ses décors, ses plans très léoniens qui dépassent souvent en majesté ceux d’un Blueberry ou d’un 800 Balles. Rien que pour cela, le premier film de Narjiss Nejjar est une surprise, bouleversant un paysage cinématographique marocain gangrené et miséreux à souhait.
MonsieurCinéma - Plus que des dialogues, la puissance des situations naît des silences et non-dits évocateurs. La force de ce drame réside aussi dans la beauté profonde et dure de son héroïne, jouée par Siham Assif, qui tient son premier rôle au cinéma. Par sa prestation impeccable, elle apporte la sobriété indispensable au récit.
Libération - Les Yeux secs est le premier coup de force d’une cinéaste d’une trentaine d’années, soit une double rareté dans un cinéma marocain quasi réservé aux hommes et à une génération plus expérimentée. Narjiss Nejjar “aggrave” son cas en ayant décidé de ne pas filmer un Maroc de comédie ou de petits tracas, mais de donner à son film le souffle d’une mythologie païenne.
afrik.com - On retiendra la beauté de nombreuses scènes, et son message en exergue : « un peuple est grand quand il sait dire l’amour sans honte ». Ses projets ? « Je continuerai à harceler les consciences en faisant des films… des films et des films … pour que nous, les femmes, ne soyons plus jamais de simples pantins désarticulés, rasant les murs et marchant sur la pointe des pieds, mais des citoyens à part entière ».