Le film est expérimental et radical ….
Documentaire avoué comme fiction en fin de course.
Déambulation du réalisateur (caméra au poing) dans une cité de déshéritée d’immeubles sociaux au cœur d’un village de Charente maritime. Et ce au milieu d’une bande d’adolescents remuants et pittoresques, tantôt guides de l’expédition dans la cité, tantôt guidés par l’homme à la caméra.
Parcours semé de rencontres avec des personnages qui, chaque fois, apporte leur charge personnelle et sociologique, poétique.
Film d’intervention avec scènes « rohmeriennes » et leur apparente légèreté. Le cinéaste se joue continuellement du langage, des situations, brouille les codes de compréhension et montre en même temps une réalité sociale pesante. Avec un commentaire en off en début et en fin de film, Une belle originalité du film, avec poésie souvent dissimulée sous l’humour, volontaire ou pas. Laisser patiemment passer le début du film où la caméra valsante nous agresse et nous ramène aux pires débuts du cinéma dit « vérité ». Le reste brille.
Catherine Arnaud
Biographie Après des études de médecine à Alger, Djamil Beloucif monte sur Paris en 1999 pour suivre des études de cinéma à l’université Paris 8. Là, il fait la rencontre de Serkan Turhan et de Ali Umut Ergin avec lesquels il crée en 2002 le collectif ADA Films. Depuis 2003, il vit à Genève et travaille comme chercheur en architecture à l’université. Il fonde en 2009 ADA Films Production.
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