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Carcan (Nos plumes) - Copie de Travail

Synopsis

Portrait de la nouvelle et jeune littérature française à travers trois romanciers et deux bédéistes (Faïza Guène, Rachid Djaïdani, Rachid Santaki, Berthet et El Diablo).

Quand sait-on que l’on est écrivain ? Pourquoi écrire ? Quelle histoire conter, dans quel but et pour qui ? La réalisatrice Keira Maameri raconte des histoires humaines d’une culture française en marge, une culture underground avec laquelle elle est née au monde et au cinéma, celle du hip hop.

Thèmes : Art, patrimoine et culture , Identité , Littérature , Hip-hop , Banlieue française , Culture urbaine , Portrait

Réalisateur(s) : Maameri, Keira

Pays de production : France

Type : Long métrage

Genre : Documentaire

Année : 2015

Durée : 90’

Scénario : Keira Maameri

Montage : Hélène Ametis

Musique originale : Clément Tery

Production : Derniers de la classe

Avec : Berthet-One, Rachid Santaki, El Diablo …

Bande Annnce

Pour son 4e documentaire, l’envie est de faire entendre des mots d’auteurs, de rencontrer cette nouvelle vague littéraire hétéroclite, qu’on dit urbaine pour définir sa modernité, sa langue traficotée à partir d’une oralité contemporaine née dans les banlieues : une plongée dans l’oued culturel.

Écrire c’est aussi exister pour une grande partie de celles et ceux qui ont choisi de faire littérature. « Autrefois la bohème exprimait une distanciation consciente et voulue par rapport à la société bourgeoise, comme la marque du positionnement d’avant-garde recherché dans le champ littéraire. Aujourd’hui dans la littérature urbaine au contraire, s’enracine dans une exclusion sociale et culturelle imposée, qui se reflète dans un positionnement marginalisé dans le champ littéraire. » Kenneth Olsson, Le discours beur comme positionnement littéraire, Stockholm 2011.
Je me trouve donc à l’origine avec ce sujet : la littérature urbaine. Je crois au début qu’il s’agit de faire acte militant. Faire entrer dans le cercle codé de la culture française une dite « sous couche » sociologiquement séparée par une membrane fragilisée par un tir de préjugés d’un côté et une arrogance indépendantiste de l’autre. A l’origine du projet je me trouve en équilibre sur ce fil. L’avantage avec le fait de ne pas avoir d’argent pour lancer ses projets c’est que l’on est contraint d’attendre et que les projets mûrissent et s’enrichissent de l’inertie subie. Non pas que l’urgence se tarisse mais disons qu’elle se colore et qu’elle se hisse parfois empruntant des échelles de secours qui mènent à d’autres étages de réflexion. La pensée s’aiguise absorbant les expériences de vie...

Extrait d’un articleréalisé par Claire Diao

Face à sa caméra, Faïza Guène (Kiffe Kiffe demain, Du rêve pour les oufs…), Berthet One (L’évasion, Vive la Liberthet), Rachid Santaki (La Petite Cité dans la prairie, Les anges s’habillent en caillera…), El Diablo (Les Lascars, La rage de vaincre…) et Rachid Djaïdani (Boumkoeur, Mon nerf…) racontent leur parcours, leur amour pour la littérature, leur succès et le rapport aux étiquettes (“banlieue”, “urbain”…) qu’on essaye de leur coller.

“On ne les voit jamais en tant qu’auteurs, ils sont toujours ramenés à la banlieue”, affirme Maameri qui souhaitait, avec ce projet, se pencher sur la littérature et se détacher de l’étiquette “réalisatrice hip-hop” qu’on lui accolait.

Festivals

Festival International de Films de la Diaspora Africaine (FIFDA 2016), Paris, France _ 2016

East Block Party #06, Metz, France _ 2015