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Ici on noie les Algériens

Synopsis

A l’appel du Front de libération nationale (F.L.N.), des milliers d’Algériens venus de Paris et de toute la région parisienne, défilent, le 17 octobre 1961, contre le couvre-feu qui leur est imposé. Cette manifestation pacifique sera très sévèrement réprimée par les forces de l’ordre.
50 ans après, la cinéaste met en lumière une vérité encore taboue. Mêlant témoignages et archives inédites, histoire et mémoire, passé et présent, le film retrace les différentes étapes de ces événements, et révèle la stratégie et les méthodes mise en place au plus haut niveau de l’Etat : manipulation de l’opinion publique, récusation systématique de toutes les accusations, verrouillage de l’information afin d’empêcher les enquêtes…

Thèmes : 17 octobre 1961 , France coloniale

Réalisateur(s) : Adi, Yasmina

Pays de production : France

Type : Long métrage

Genre : Documentaire

Edition du festival : Maghreb des films octobre 2011

Année :  2011

Durée : 90’ 

Scénario : Yasmina Adi

Image : Laurent Didier

Son : Pierre Carrasco

Montage : Audrey Maurion

Production : Agat Films

Distribution : Shellac

Bande Annonce


 Entretien avec Yasmina Adi

 Pourquoi avoir choisi un tel sujet ?

Lors du travail d’enquête sur mon précédent film L’Autre 8 mai 1945 _ Aux origines de la guerre d’Algérie, j’avais noté que la fin de la répression en Algérie en 1945 avait été dirigée par le préfet Papon.
Le même qui dirigera la Préfecture de Paris une quinzaine d’années plus tard.
D’autre part, lors des projections de ce film, le ublic avait spontanément évoqué la répression du 17 octobre 1961. Lorsque ces événements n’étaient pas confondus avec ceux de la station de métro Charonne (qui ont eu lieu en février 1962), ils suscitaient beaucoup de questions : comment une telle répression avait-elle pu avoir lieu en plein cœur de Paris ? Pourquoi une telle violence ? Combien avait-elle fait de victimes ?...
Cinquante ans après, il m’apparaissait important de faire la lumière sur ces événements et de les faire connaître au grand public.

Comment s’est passée la recherche d’archives lors de votre enquête ?

J’ai, dès le départ, voulu m’appuyer sur les rapports officiels mais aussi rechercher des documents inédits, dont certains dormaient dans des cartons depuis 1961.

Après avoir contacté les responsables et obtenu les dérogations, j’ai consulté les archives de la préfecture de police, du gouvernement, des départements, etc. D’autre part, contrairement à ce qu’on pourrait croire, les médias de l’époque ont largement parlé de ces événements et de leurs conséquences. J’ai donc épluché les journaux mais aussi les actualités radiophoniques de l’époque, les deux médias les plus influents dans les années 60. Cette recherche d’archives sonores a nécessité un véritable travail de fourmi...
Enfin, j’ai largement sollicité les agences photos et découvert de nombreux clichés inédits.
Je suis allée consulter sur place les négatifs (toutes ces photos n’étant pas numérisées), et j’ai rencontré certains photographes pour en savoir plus sur les conditions dans lesquelles ils avaient travaillé.

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