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Jacques Foccart

Né le 31 août 1913 à Ambrières-le-Grand (Mayenne) et mort le 19 mars 1997 à Paris, est un homme politique français.

Il fut secrétaire général de l’Élysée aux affaires africaines et malgaches de 1960 à 1974, fondateur du SAC, et plus généralement homme de l’ombre du gaullisme. Il a été un personnage central dans la création du concept de « Françafrique », il est considéré comme l’un des « barons du gaullisme ».

(Wikipedia)

Foccart est sans doute aussi l’un des hommes les plus controversés de la république gaullienne à cause de ses liens – toujours niés par l’intéressé – avec les services de renseignement français (SDECE) et le service d’ordre gaulliste (SAC), mais aussi à cause des dérives de la politique française dans l’Afrique post indépendance, imputées aux fameux réseaux Foccart. Les controverses se sont amplifiés récemment avec les révélations du Fonds Foccart aux Archives nationales dévoilant au cours des dernières années les méthodes de gestion, via un vaste réseau d’informateurs et de mercenaires de contre-espionnage, que « Monsieur Afrique » du Général-président avait mis en place pour conserver une influence française dans les anciennes colonies.

On a tout imputé aux réseaux Foccart : néocolonialisme, déstabilisation des jeunes républiques africaines, manœuvres souterraines, coups d’Etat, assassinats d’opposants à la demande des régimes amis. La légende veut que le secrétaire général des Affaires africaines et malgaches gardait dans son tiroir des lettres signées par les chefs d’Etats réclamant l’envoi des troupes françaises prévu par les traités de défense bilatéraux. Le moment venu, il suffisait de mettre la date.

Foccart s’est toujours défendu d’avoir orchestré des coups d’Etat et a nié avec beaucoup de véhémence dans ses entretiens avec Philippe Gaillard toute participation à l’assassinat de l’opposant marocain Mehdi Ben Barka en 1965, enlevé à Paris avec l’aide de policiers et de membres des services secrets français. Il était moins catégorique s’agissant de l’aide française à Moïse Tschombé au Congo-Léopoldville, devenu depuis le Zaïre, ou à la sécession biafraise au Nigeria. Interrogé sur ses réseaux lors du procès du SAC en 1982, il avait déclaré espérant mettre fin aux rumeurs : « Je n’alimente pas des réseaux qui n’existent pas avec de l’argent que je ne gagne pas grâce à des sociétés qui ne sont pas. »

(RFI)