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la lettre d’information du 30 juin 2012

- Samedi 30 juin, la dominante : une des taches noires de la politique française : la torture abordée par 4 films, Décembre, Général de Bollardière et la torture, Octobre à Paris et La Question, ceci dans le cadre du thème  : la résistance française à la guerre d’Algérie.

à 14 heures  :
Sous les pieds des femmes de Rachida Krim (1997 - 85’) - Thème  : La Guerre d’Algérie en France
L’Algérie, Aya (Claudia Cardinale) l’a ensevelie en elle. Mais à l’arrivée d’Amin, héros déchu et ancien frère d’armes, dans sa vie de Française intégrée, tout resurgit : l’épouse soumise dont les cils balayaient la poussière, la guerre qui fit d’elle une tueuse en tailleur noir, l’amour adultérin avec Amin, les promesses de liberté, pour les femmes aussi...

à 15h45 :
Décembre de Mohamed Lakhdar-Hamina (1972 - 120’) - Thème : Prémisses et guerre d’Algérie
Dans Décembre, en 1960, Mohamed Lakhdar Hamina aborde le terrible problème de la torture, l’Algérie se retrouvant à la veille d’importants événements politiques. La question algérienne va être portée à l’ordre du jour des Nations Unies et de grandes manifestations populaires vont avoir lieu.
L’histoire se déroule dans les services d’interrogatoire des parachutistes aux mains desquels se trouve un responsable du FLN ...

à 18 heures
Le Général de Bollardière et la torture de André Gazut (1974 - 52’) - Thème  : Résistance française à la guerre d’Algérie
Le portrait du général le plus décoré de la France libre, le général de Bollardière. L’homme qui eut le courage de dire deux fois « non » : à l’occupation nazie en 1940 ; à la torture en 1957 lors de la bataille d’Alger.

Octobre à Paris de jacques Panigel (1962 - 70’) - Thème : Guerre d’Algérie en France
Composé de captations documentaires, d’interviews de manifestants et de reconstitutions réalisées juste après la manifestation du 17 octobre 1961, le film a été censuré à sa sortie en 1962 et Jacques Panijel menacé de poursuite.
Ce film est pour la première fois distribué et sorti en salle en octobre 2011
.

à 20h30
La Question de Laurent Heynemann (1976 - 108’) - Thème  : Résistance française à la guerre d’Algérie
Depuis plusieurs mois, Henri Charlegue, l’ex-directeur du journal Alger Démocratique, vit dans la clandestinité. Soupçonné d’appartenir au F.L.N., il est activement recherché par les parachutistes investis des pleins pouvoirs policiers.
Arrêté ainsi que son ami Maurice Oudinot, ils seront torturés pendant un mois.
Adapté de l’histoire vraie du journaliste Henri Alleg, La Question fit scandale à sa sortie pour son propos sur la torture.

A la suite de la séance est organisé un débat, animé par Mouloud Mimoun, avec Renaud de Rochebrune (sous réserve), historien. :
Quand la torture a-t-elle été véritablement « institutionnalisée » ? Pourquoi ? Seulement l’obtention de renseignements ? Pour quelles raisons le général de Bollardière s’est-il opposé à la torture ? Seulement des raisons morales ? etc.

- Dimanche 1er juillet

à 14h30 :
Les Déracinés de Mohamed Lamine Merbah (19876 - 82’) - Thème  : période coloniale et naissance du mouvement
Les habitants d’un douar, spoliés de leurs terres par l’administration française, choisissent l’exil plutôt que d’entrer au service des colons. Parmi eux se trouvent quelques prisonniers, qui avaient été injustement arrêtés et qui ont échappé aux gendarmes.
Une longue marche, dans des conditions très difficiles, coupée par des périodes de travail temporaire, marquée par des deuils mais aussi par la volonté de préserver une véritable vie collective, les mènera jusqu’en ville.
Mais une communauté rurale peut-elle survivre dans un cadre urbain ?

à 16h30 :
Outremer de Brigitte Rouän (1989 - 100’) - Thème  : Les pieds-noirs et la guerre d’Algérie
Algérie, fin des années 50.
Trois sœurs unies : Zon, l’aînée, l’épouse d’un officier de marine toujours absent, Malène, la deuxième, qui exploite le domaine familial et Gritte, la plus jeune, infirmière. Nul ne sait qu’elle a une liaison avec un fellaga. C’est la seule qui essaie de comprendre le sens de l’histoire peu avant l’indépendance de l’Algérie.à 18 heures

à 19h :
Les Oliviers de la justice de James Blue (1962 - 81’) - Thème : Les pieds-noirs et la guerre d’Algérie
Jean, à l’annonce de la maladie de son père, est revenu en Algérie, son pays natal, qu’il avait oublié. A son retour tout le blesse, d’abord son père, un vieux colon ruiné, qui habite avec sa mère dans un modeste appartement de Bab-el-Oued et vit avec les souvenirs du passé, puis l’environnement général.
Tourné à Alger et dans la plaine de la Mitidja de septembre 1961 à janvier 1962, avec des techniciens et des acteurs algériens et pieds-noirs, quand les soldats, les barbelés et les bombes formaient le premier plan du paysage.

à 21 heures
Oranges amères de Michel Suth (1996 - 82’) - Thème  : Période coloniale et naissance du mouvement
A Alger, le 8 mai 1945, on fête la victoire des Alliés.
Dans une famille de Pieds-Noirs, Alice met au monde son deuxième enfant. Sa soeur Angèle court annoncer la nouvelle à son beau-frère, Paco, d’origine espagnole, employé à la Boulangerie mahonnaise.
Elle fait connaissance d’un collègue de travail de Paco, Saïd, un Algérien dont elle tombe amoureuse et avec qui elle commence une liaison vue d’un mauvais oeil à la fois par sa soeur et par le père du garçon.
Angèle travaille à l’usine Bastos. Les ouvrières protestent contre les conditions de travail et le harcélement sexuel que leur fait subir le patron : elles se mettent en grève avec occupation des locaux.
Sur la plage de Sidi-Ferruch, une fête est organisée pour collecter des fonds afin de soutenir la grève. Alors que Saïd et Angèle sont sur la piste de danse, la fête bascule dans la violence et le drame...

- On a vu aux 3 Luxembourg vendredi 29 juin :
Algérie année zéro de Marceline Loridan et jean-Pierre Sergent
40 minutes seulement, mais … 40 minutes qui comptent. Tourné à la fin de 1962. Images de la réalité de cette époque : plus que la pauvreté, la misère ; le vide à la suite du départ des pieds-noirs ; la difficulté de remettre en culture les champs abandonnés durant des années à la suite du « déplacement » (déportation ?) vers les camps de « regroupement » (centre de rétention ?) ; l’absence d’outils agricoles ; le démarrage de l’autogestion ; etc. ; et puis les visages des enfants …
Bien sûr, un ton un peu trop victorieux : l’enthousiasme des paysans pour l’autogestion (mais pourquoi pas ?), les défilés contre tous les envahisseurs, y compris les Romains (il faut voir le défilé dans les rues de Timgad !)
Bien sûr, la reprise de la phrase de Ben Bella : « L’Algérie est notre patrie, l’arabe est notre langue, l’Islam notre religion », phrase de fermeture, lourde de conséquences
Et puis, il y a l’extraordinaire meeting de la fin du film, filmé par hasard, l’orateur est inconnu, un arabe musical. Je ne me souviens pas des paroles exactes, mais cela tourbe autour de cette idée : « Si la justice n’est pas juste, l’Etat ne sera jamais qu’un demi Etat, etc. »

Tahya ya Didou ! de Mohamed Zinet - Thème : Hommage à Mohamed Zinet
Un OFNI (Objet Filmique non Identifié)
Alger des années 70, photographié avec humour et amour : le flic bien connu de tous les Algérois réglant la circulation part d’extraordinaires mouvements de bras, la drague, les balades des enfants à travers les escaliers d’Alger, …
La dérision face aux images commandées par la Mairie d’Alger : la musique militaire, tahyia Djezaïria (Vive l’Algérie) qui glisse vers tahya Didou, …
Le touriste suisse en culotte de peau, …
Momo le poète, déclamant à moitié nu ses poèmes sur son môle au port d’Alger et qui devient un enfant à la fin du film …
Et l’évocation terrible de la torture, par des peintures magnifiques de Issiakhem, qu’a subi un algérois et qui l’a rendu aveugle
Et un montage qui télescope tous les points de vue …

Reportez-vous au commentaire de Marion Pasquier dans la page du site.

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