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Le Maghreb des films en banlieue parisienne

(En cours de mise à jour)

- Jean Vigo (Gennevilliers)
Mardi 4 décembre à 20h15
Le Repenti de Merzak Allouache - Algérie/France - 87’ - 201 - fiction
Dans la région des Hauts-plateaux où les groupes terroristes continuent à semer la terreur, Rachid, un jeune jihadiste, décide de quitter ses anciens compagnons et de revenir à son ancienne vie dans son village, parmi les siens.
Pour bénéficier des dispositions de la loi sur « la concorde nationale », il doit se rendre aux forces de l’ordre et restituer son arme. Dès lors, il est amnistié et devient un « repenti ». Mais si « la concorde nationale » le réconcilie avec la loi, elle ne peut cependant effacer les crimes, le sang et les horribles images des massacres d’innocents.
Rachid est désormais engagé dans un voyage sans issue où se mêlent violences, secrets et manipulations.
À travers cette histoire, Merzak Allouache décrit la société algérienne meurtrie par la violence et traumatisée par une longue décennie noire marquée par le terrorisme aveugle des années 1990.

La séance est suivie d’un débat avec le réalisateur

Jeudi 13 décembre à 20h15
Uzzu de Sonia Ahnou - Algérie/France - 2011 - 22’ - documentaire
Dans Uzzu, Sonia Ahnou fait parler de jeunes Kabyles qu’elle connaît bien au sujet de l’amour. La cinéaste s’implique, en apparaissant parfois dans le cadre ou en posant quelques questions.
En réunissant les jeunes gens dans un champ de fleurs pour les faire échanger (sur le couple, la virginité, les sentiments, le regard des autres, les conventions, la différence entre hommes et femmes...), en recueillant les confidences d’une jeune fille seule sous un arbre et face caméra, elle laisse la part belle à la parole des autres.
Qu’on ne se trompe pas, il ne s’agit pas là de dresser un portrait de la façon particulière d’envisager l’amour en Kabylie. Pas de généralisation ici mais un portrait d’individus, dont les confessions, les confrontations de points de vue, n’engagent qu’eux seuls.

Normal de Merzak Allouache - 111’ - France-Algérie - 2011 - fiction
Alger 2011
Après les émeutes de décembre 2010 et les premières marches pacifiques, alors que le "printemps arabe" commence en Tunisie et en Egypte, Fouzi veut réunir ses comédiens pour leur montrer le montage inachevé du film qu’il a réalisé deux ans auparavant sur la désillusion d’une jeunesse qui tente d’exprimer ses idées artistiques.

Il cherche un autre point de vue – et surtout une fin – et il compte sur les réactions à chaud des comédiens pour inventer une nouvelle résolution de son histoire, dans un pays soudainement soulevé par une vague de contestations.
Pendant la projection du film, le débat s’installe : quelle est la place de la création en Algérie aujourd’hui ? Comment créer sans se confronter à la censure ? Comment résister ? En réalisant des films ou en marchant vers une nouvelle révolution ? Deux récits s’entrecroisent : fiction et réalité, débats et errances. Une nouvelle vision de la jeunesse algéroise d’aujourd’hui en plein questionnement politique et artistique.

La séance est suivie d’un débat avec les réalisateurs.

- Le Cyrano (Montgeron)
Vendredi 14 et samedi 15 décembre
Rengaine de Rachid Djaïdani - France - 75’ - 2012 - Comédie dramatique
À Paris, Dorcy, jeune Noir chrétien, et Sabrina, jeune Maghrébine, veulent se marier. Leur projet cristallise toutefois un tabou bien ancré dans les mentalités des deux communautés : pas de mariage entre Noirs et Arabes. Slimane, le grand frère, gardien des traditions, va s’opposer par tous les moyens à cette union.

Le Repenti de Merzak Allouache - Algérie/France - 87’ - 201 - fiction
Voir ci-dessus

- Jacques Prévert (Les Ullis)
En janvier
Avoir 20 ans dans les Aurès de René Vautier- France - 97’ - 1972 - fiction
Le 21 avril 1961, dans le massif des Aurès (Sud algérien), un commando de l’armée française formé d’appelés bretons affronte un groupe de l’Armée de libération nationale lors d’une embuscade. Les soldats parviennent à faire prisonnier deux fellaghas, dont une femme, et à trouver refuge dans une grotte.
Un soldat français blessé au cours de l’accrochage, instituteur dans le civil, se rappelle les événements qu’il a vécus avec ses camarades au cours des derniers mois. Leur opposition à la guerre en Algérie les a conduits dans un camp réservé aux insoumis.
Il se remémore la façon dont leur chef a su les transformer, de jeunes Bretons antimilitaristes qu’ils étaient, en redoutables chasseurs de fellaghas, prêts à tuer et y prenant goût. Tous se sont mis à piller, tuer et violer.
Une plongée dans les contradictions de la guerre d’Algérie autant que dans celles de l’âme humaine.