Le départ des juifs du Maroc : pourquoi, comment, où ?
Alors que juifs et musulmans marocains ont développé une culture commune, gardant leurs spécificités religieuses, le départ des juifs marocains fut massif !
Perte immense pour le Maroc, pour les juifs marocains ?
Deux films sur ce thème :
une comédie :Où vas-tu Moshé ?, le vendredi 5 juillet 19h30 à l’Institut des Cultures de l’Islam
un documentaire portant sur un pan méconnu de l’histoire du Maroc, à savoir la mémoire judéo berbère/Marocaine Tinghir-Jérusalem, les échos du Mellah le lundi 8 juillet 20h30 au cinéma La Clef
Où vas-tu Moshé ? de Hassan Benjelloun (2007 / 90’)
Au début des années soixante, après l’indépendance du Maroc. Quand Mustapha, le gérant du seul bar de la petite ville de Bedjaad, apprend que tous les juifs partent, il panique. Si tous les non musulmans quittent la ville, il sera forcé de fermer le bar. C’est la loi… Comment, dès lors, éviter la fermeture ? S’ensuivent une galerie de portraits populaires, tous plus chaleureux les uns que les autres, et une comédie savoureuse.
Une rareté dans le cinéma marocain, en particulier, et plus encore dans le cinéma arabe, en général.
A 19h30 à L’Institut des Cultures de l’Islam (ICI), dans le cadre de « Eté en mouvement », en partenariat avec Le Maghreb des films
23 rue Léon, 75018 Paris - 01 53 09 99 84
Tinghir-Jérusalem, les échos du Mellah de Kamal Hachkar (2013 / 86’)
Dans de nombreux villages, juifs et musulmans vécurent ensemble. Pourtant, au début des années 60, malgré plus de 2000 ans d’histoire commune, tous ces juifs quittent l’Atlas jusqu’au dernier.
Kamal Hachkar part alors à la rencontre de cette mémoire enfouie auprès de la génération qui a connu cette présence juive. Très vite, cette recherche le mènera également en Israël où il retrouve quelques-unes des familles originaires de Tinghir.
Entre ici et là-bas, ces anciens racontent d’une même voix leur vie passée et la génération partage finalement le même désir de retrouver une mémoire commune.
La projection sera suivie d’un débat avec le réalisateur, Michèle Sibony et Hanna Sonia Fellous
Michèle SIBONY est née à Rabat au Maroc et élevée dans une famille juive marocaine traditionnelle, grandit en France, puis fait des études universitaires à Haïfa en Israël. Elle y rencontre la gauche anticolonialiste, et ... la Palestine.
Plusieurs années co-présidente de l’Union juive française pour la paix (UJFP) qu’elle a rejointe lors de la deuxième Intifada. Elle est aujourd’hui l’un de ses porte-parole. Elle est aussi membre du bureau de l’Alternative Information Center (Jérusalem Beit Sahour)
Hanna Sonia FELLOUS est docteur en Sciences religieuses, chargée de Recherches au CNRS – IRHT (Institut de Recherche et d’Histoire des Textes).Elle est entre autres chargée de l’inventaire du patrimoine juif de Tunisie.
Pour en savoir plus, rendez-vous sur la page du film, vous pourrez entre autres télécharger le dossier de presse.
Le documentaire Tinghir-Jérusalem, qui vient d’être récompensé au festival de Tanger, déclenche les passions. Et divise. TelQuel livre deux “appréciations” très contrastées.
Voir sur la page du film le Coup de gueule de Sion Assidon et le Coup de cœur de Karim Boukhari, directeur de TelQuel.
A 20h30 au cinéma La Clef (34 rue Daubenton 75005 Paris M° Censier-Daubenton).
Voir aussi à l’Institut des Cultures de l’Islam
Pour les enfants, samedi 6 juillet à 16h30, Ahmed, prince de l’Alhambra, dessin animé de Juan Bautista Berasategi (Espagne/1998/70’)