Titre original : Inhebbek Hedi
Année : 2016
Durée : 93’
Scénario : Mohamed Ben Attia
Image : Frédéric Noirhomme
Son : Faouzi Thabet
Montage : Azza Chaabouni,Ghalya Lacroix, Hafedh Laaridhi
Musique : Omar Aloulou
Décors : Mohamed Denguezli
Costumes : Nedra Gribaa
Maquillage : Fatma Jazira
Production : Nomadis Images, Les Films du Fleuve et Tanit Films
Ventes internationales : LuxBox
Avec : Majd Mastoura, Rym Ben Messaoud, Sabah Bouzouita, Hakim Boumessaoudi, Omnia Ben Ghali, Arwa Ben Smail
« Hedi » signifie « calme », « serein ». Si ce mot s’est imposé pour le titre du film, c’est bien sûr parce qu’il désigne le personnage principal, mais aussi la situation dans laquelle il se trouve au début de l’histoire. Hedi, c’est le calme avant la tempête. Comme beaucoup de jeunes Tunisiens, Hedi est confronté aux stigmates de la tradition. Dans son cas, c’est à travers son mariage imminent avec Khedija, une jeune femme elle aussi écrasée sous le poids des coutumes et de la religion.
Mon idée initiale était de raconter l’histoire d’un jeune homme déchiré entre deux mondes, entre deux voies différentes, qui peuvent chacune définir sa vie.
À cette période, en Tunisie, nous vivions nos premières élections démocratiques et nous apprenions surtout à nous découvrir. Sous la présidence de Ben Ali, la censure politique avait fini par nous anesthésier et corrompre tout ce qui nous entourait. Tout comme Hedi au début du film, nous essayions de vivre nos vies sans nous poser trop de questions.
À partir de là, le parallèle entre le parcours du jeune homme et ce qui se passait dans mon pays paraissait évident. Il devenait donc essentiel pour moi de centrer l’histoire que j’imaginais sur le personnage de Hedi. Alors, le rapprochement entre Hedi et la situation de la Tunisie a pratiquement dicté les traits de sa personnalité et la façon dont je voulais le montrer à l’écran.
À travers sa rencontre avec Rim, Hedi apprend sur lui-même, sur ses rêves, mais aussi sur ses limites.