Du vendredi 9 au dimanche 18 novembre Besançon accueille le festival « Lumière d’Afrique »
.../... Mémoire d’Auguste Lumière, né dans la capitale
comtoise le 19 octobre 1862 avec une conférence et un lien étroit avec l’institut
Lumière de Lyon, mémoire avec le 50e anniversaire de l’indépendance de l’Algérie
le 5 juillet 1962 avec nos amis du Maghreb des films et la venue de Wassila Tamzali
et mémoire du cinéma avec deux films tunisiens rares de 1924 et 1939 prêté par
les archives française du film.
Audace avec les multiples propositions faites : expositions, trésors
africains cachés qui seront quelques jours dans le bel écrin du musée de beaux arts
et d’archéologie, propositions de concerts qui mettent la lumière sur des artistes
rares et puissants et surtout les premiers films de réalisateurs et réalisatrices que
nous présentons dans les différentes sections. L’audace enfin des écrans blancs
et la carte blanche aux productions de Ouarzazate.
.../... En tout 45 films de 26 pays qui vont
nous transformer durant ces 10 jours dans les pas des frères Lumières mais avec
les espoirs d’aujourd’hui.
Gérard Marion
Président de l’APACA et directeur du festival
Téléchargez le programme du festival
Dans le cadre d’une carte blanche, le Maghreb des films a choisi en raison de la commémoration du 50ème anniversaire de l’indépendance de l’Algérie, 4 films, se rapportant à la guerre d’Algérie (Avoir 20 ans dans les Aurès et La Bataille d’Alger), à la colonisation (Les Oliviers de la justice) et aux tout débuts de l’indépendance (Le Charbonnier), 3 films tournés par des réalisateurs européens et un film du cinéma algérien naissant.
Films qui ont marqué leur époque à la fois par les thèmes abordés et par leur qualité cinématographique, à voir absolument et à revoir.
Samedi 10 novembre
A 14h La Bataille d’Alger de Gillo Pontecorvo - Algérie-Italie - 123’ - 1966 - docufiction
Le film retrace principalement l’histoire d’Ali La Pointe et de sa lutte pour le contrôle du quartier de la Casbah à Alger en 1957 entre les militants du FLN et les parachutistes français du Général Jacques Massu (le colonel Mathieu dans le film), par tous les moyens y compris l’usage de la torture.
Le film joue la carte du réalisme (film tourné caméra à l’épaule). De nombreux survivants de la Bataille d’Alger jouent leur propre rôle, ou ont conseillé le réalisateur lors du tournage.
A 16h Avoir 20 ans dans les Aurès de René Vautier - France - 97’ - 1972
Le 21 avril 1961, dans le massif des Aurès (Sud algérien), un commando de l’armée française formé d’appelés bretons affronte un groupe de l’Armée de libération nationale lors d’une embuscade. Les soldats parviennent à faire prisonnier deux fellaghas, dont une femme, et à trouver refuge dans une grotte.
Un soldat français blessé au cours de l’accrochage, instituteur dans le civil, se rappelle les événements qu’il a vécus avec ses camarades au cours des derniers mois. Leur opposition à la guerre en Algérie les a conduits dans un camp réservé aux insoumis.
Une plongée dans les contradictions de la guerre d’Algérie autant que dans celles de l’âme humaine.
La projection sera suivie d’un débat.
Samedi 17 novembre
A 14h Le Charbonnier de Mohamed Bouamari - Algérie - 100 ’ - 1972
Fiction
Un charbonnier, ancien maquisard, perd son emploi et quitte la campagne pour trouver du travail en ville. Rejeté de partout, il réalise combien la guerre a brisé des solidarités profondes. Même au sein de son foyer, la transition s’avère difficile, sa femme ayant des velléités d’indépendance.
Le film a obtenu le Prix Georges Sadoul en 1973.
A 16h Les Oliviers de la justice de James Blue - Algérie/France - 81’ - 1962
Jean, à l’annonce de la maladie de son père, est revenu en Algérie, son pays natal, qu’il avait oublié. A son retour tout le blesse, d’abord son père, un vieux colon ruiné, qui habite avec sa mère dans un modeste appartement de Bab-el-Oued et vit avec les souvenirs du passé, puis l’environnement général.
Tourné à Alger et dans la plaine de la Mitidja de septembre 1961 à janvier 1962, avec des techniciens et des acteurs algériens et pieds-noirs, quand les soldats, les barbelés et les bombes formaient le premier plan du paysage.