Année 2004 / 105’
Image Malek Bensmaïl
Son Hamid Osmani
Montage Matthieu Bretaud
Musique Phil Marboeuf
Production INA Institut National de l’Audiovisuel
Disponible en DVD dans le coffret des principaux films de Malek Bensmaïl
Lors de l’édition 2010 du Maghreb des films, un hommage spécial a été rendu à Malek Bensmaïl en projetant l’intégralité de ses films.
Des Vacances malgré tout (2000 / 1h08), Dêmokratia (Fiction / 2001 / 17’), Aliénations (2004 / 1h45), Le Grand Jeu (2005 / 1h29), La Chine est encore loin (2008 / 1h58), Conversation entre Malek Bensmaïl et Jean -Philippe Tessé (2011 /37’)
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A propos… L’auteur dédie ce film à son père, Belkacem Bensmaïl, professeur de psychiatrie, l’un des fondateurs de la psychiatrie algérienne. Depuis quelques années, je voulais faire ce film avec toi, papa, sur la souffrance mentale en Algérie. Aujourd’hui, les jeunes psychiatres que tu as formés font vivre cet héritage en poursuivant ton travail auprès des malades.
Ce film, avec eux, je te le dédie.
Malek bensmaïl - Paris 2004
« Chaque jour à travers leur pratique professionnelle, les psychiatres… sont confrontés plus encore que d’autres au malaise de la société. Ils sont parmi les premiers à en observer les symptômes, à tenter de guérir les malades qui viennent consulter, à comprendre les raisons de ces "failles" mais ils restent aussi désarmés que d’autres pour guérir cette société…
À travers ce film, il ne s’agit pas de traiter des événements de l’actualité la plus récente en Algérie, mais plutôt de percevoir et de mettre en évidence les courants souterrains qui travaillent cette société et alimentent sa crise…
Évoquer aujourd’hui l’Algérie à travers le prisme de la souffrance mentale c’est soulever en contrepoint des images médiatiques, les énormes problèmes de ce pays (et du Maghreb), en regard des bouleversements socio-culturels et politiques, de la récession économique, du traumatisme des attentats et des massacres, de l’explosion démographique, des tensions et agressions psycho-sociales, de la crise identitaire… Autant de facteurs de risque pour l’équilibre mental de l’algérien.
En soignant les névroses, les psychoses et les obsessions des individus, la psychiatrie met à jour le malaise d’une société ou d’une civilisation. En Algérie, la montée régulière et progressive de la pathologie mentale atteint des proportions alarmantes.
Cette histoire à la fois personnelle et collective constitue la trame du film : mon père était professeur de psychiatrie à Constantine et également doyen de la psychiatrie algérienne. J’ai baigné dans cet univers. Depuis quelques années, de longs entretiens avec mon père m’ont renforcé dans mon désir de faire ce film. »
10e Rencontres Internationales de Cinéma, Paris
Festival des Films du Monde, Montréal
Prix Magnolia du Meilleur documentaire, Festival de Shanghaï
Mention spéciale, 3e Festival des Cinémas d’Afrique du Pays d’Apt, 2005
Prix International du Documentaire et du Reportage Méditerranéen (CMCA, RAI), 2004
Prix des Bibliothèques, Cinéma du Réel, 2004
Grand prix du long métrage documentaire, 7e Biennale des Cinémas Arabes, Institut du Monde Arabe, Paris, 2004
Prix Ulysse, 26e Festival International du Cinéma Méditerranéen, Montpellier, 2004