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Lettre d’information du 6 juillet

-  Vendredi 6 juillet aux 3 Luxembourg - Dominante  : Les pieds-noirs et la guerre d’Algérie

à 16h30
Ils ont rejoint le front (2011 - 61’) et Ils ont choisi l’Algérie (2007 - 55’) de Jean Asselmeyer
Ils étaient prêtres, militants communistes, étudiants ou intellectuels progressistes et ils ont choisis de rester vivre dans un pays qu’ils considèrent comme le leur.
Annie Steiner, Felix Colozzi, Pierre Chaulet et Roberto Muniz nous expliquent ce qui les a amenés à se solidariser avec le combat des faibles, des humiliés et à risquer leur liberté et leur vie.
Ces quatre grands témoins qui vivent toujours en Algérie, nous montrent ce qu’a été réellement cette colonisation, qu’ils ont, eux, perçue comme l’oppression d’un peuple par un autre.

à 19 heures
Certaines nouvelles de Jacques Davila (1979 - 97’)
En 1961, Pierre, étudiant à Paris, passe ses vacances chez sa mère, Hélène, et son beau-père, Jean, qui sont enseignants en Algérie.
Située aux alentours d’Oran, leur maison, qui jouxte celle de Mayette et de son ami Georges, donne sur la plage.
En toile de fond, la fin de la guerre d’Algérie, les troubles et les attentats menés par l’O.A.S. menacent le pays.
Malgré leurs divergences d’opinions sur les événements politiques (Jean, aux idées libérales, et Georges, proche de l’O.A.S.), les deux familles tentent de préserver leur vie quotidienne, les plaisirs de la plage, la fête que l’on prépare pour l’anniversaire de Mayette.

à 21 heures
Algérie 1962, l’été où ma famille a disparu de Hélène Cohen (2010 - 90’)
Mon père est mort. Sur sa plaque tombale, je découvre quatre noms que je vois pour la première fois : Yvonne Cohen, Mimoun Cohen, Colette Sicsic, Jean-Jacques Sicsic. Respectivement : ma grand-mère, mon grand-père, ma tante, mon oncle. Sous les noms, cette inscription : « disparus en Algérie en juin 1962 ».
Qu’est-ce que ça veut dire, disparus ?
Que leur est-il arrivé ? Qu’ont-ils fait pour mériter ce silence qui a fait disparaître jusqu’à leurs noms de la mémoire de leurs descendants ? Pourquoi mon père m’a-t-il tenue à l’écart jusqu’à faire de moi une étrangère à ma propre histoire ? Pourquoi s’est-il enfermé, sa vie durant, dans un silence têtu ?

A la suite de la séance est organisé un débat avec Valérie Esclangon-Morin, historienne, et Hélène Cohen, réalisatrice.
Valérie Esclangon-Morin est docteur en histoire et a travaillé sur l’histoire des rapatriements d’Afrique du Nord et de toute la politique d’intégration mise en place par les pouvoirs publics français à l’égard des rapatriés et sur les enjeux politiques et mémoriels que génère cette communauté en France.

- Samedi 7 juillet aux 3 Luxembourg

à 15 heures
Les Sacrifiés de Okacha Touita (1982 - 100’) - Thème  : La guerre d’Algérie en France
Bien avant « Hors la loi » de Rachid Bouchareb (2010) et « La guerre secrète du FLN en France » de Malek Bensmaïl (2010), dès 1982, et alors même que la production cinématographique algérienne glorifiait le rôle du FLN, Okacha Touita s’attaque dans son premier long métrage « Les sacrifiés » à la guerre interne que se sont livrés sur le territoire français le FLN et le MNA (Mouvement national algérien, dirigé par Messali Hadj).
Film magnifique décrivant la vie dans le bidonville de Nanterre, l’humour et la solidarité, la violence de la police française et des mouvements nationalistes, la prison et à la fin … la folie !

à 17 heures
La belle vie de Robert Enrico (1962 - 107’) - Thème  : Résistance française à la guerre d’Algérie
Démobilisé après 27 mois de service militaire en Algérie, Frédéric rentre à Paris, enfin libre. Il arrive le soir du 14 juillet, heureux de revoir son quartier, le boulevard Saint Michel et se petite chambre de la rue de la Huchette, heureux surtout de retrouver - au hasard des bals qui animent Paris - Sylvie, son amie de jeunesse qu’il aime et qu’il épouse bientôt. "La belle vie" ! Leur voyage de noce à Monte Carlo - somptueux cadeau offert par les richissimes amis de la famille - les transporte dans une atmosphère de luxe un peu irréelle. Puis le retour à Paris, dans la petite chambre mansardée et à la réalité ...
Premier long métrage de Robert Enrico, « La Belle Vie » déclenche un scandale en raison du point de vue qu’il donne sur la guerre d’Algérie. Il sera censuré et interdit de distribution en France pendant deux ans. Il recevra cependant le Prix Jean Vigo en 1963

à 19 heures
Elles de Ahmed Lallem (1966 - 22’) suivi de Algériennes trente ans après de Ahmed lallem (1998 - 52’) - Thème  : les premières années de l’indépendance
Au lendemain de l’indépendance, Ahmed Lallem fait parler des lycéennes algériennes sur leur vie ; elles envisagent l’avenir de la démocratie et la place de la femme dans la société.
Trente ans plus tard, il retrouvent quatre d’entre elles et brosse avec elles le tableau de leur parcours personnel et des espoirs qu’elles nourrissaient.

à 21 heures
Le Refus de Raymond Mourlon (2011 - 52’) - Thème : Résistance française à la guerre d’Algérie
Le combat anticolonial d’Alban Liechti. Celui-ci fut incorporé dans l’armée le 5 mars 1956. Lorsque son contingent est envoyé en Algérie à l’automne 1956, il écrit au président de la République qu’il refuse de faire la guerre au peuple algérien. Il sera condamné à la prison. Ce n’est qu’à la fin de la guerre qu’il sera libéré le 8 mars 1962.

Le Manifeste des 121, les intellectuels français dans la guerre d’Algérie de Mehdi lallaoui (2011 - 52’) - Thème  : Résistance française à la guerre d’Algérie
Mehdi Lallaoui rend hommage aux 121 intellectuels qui, en plein cœur du retentissant procès Jeanson, réseau de porteurs de valises, à l’automne 1960, signent un manifeste pour soutenir l’insoumission dans la guerre d’Algérie. Ce manifeste se concluait ainsi : « La cause du peuple algérien, qui contribue de façon décisive à ruiner le système colonial, est la cause de tous les hommes libres ».

A la suite de la séance est organisé un débat avec Gilles Manceron, historien, Raymond Mourlon, Mehdi Lallaoui et Alban Lietchi.

- Dimanche 8 juillet aux 3 Luxembourg

à 16 heures
Noua de Abdelaziz Tolbi (1972 - 90’) - Thème  : Période coloniale et naissance du mouvement national
La veille du 1er Novembre 1954 dans un village des Aurès où règne une misère insondable. Contre les pauvres, il y a les administrateurs coloniaux et les Algériens possédants. Noua, amoureuse du fils d’un vieux paysan dépossédé de ses terres, doit être vendue à un riche propriétaire.

à 18 heures
La Voix du peuple de Djamel Chanderli et Mohamed Lakhdar Hamina - Thème  : Prémisses et guerre d’Algérie
Les causes profondes du conflit armé, réinscrites dans l’histoire du combat nationaliste contre la colonisation et rappelant que le combat pour l’indépendance est bien antérieur au 1er novembre 1954.

Combien je vous aime de Azzedine Meddour (1985 - 105’) – Thème  : Période coloniale et mouvement national algérien
A partir d’images d’archives, notamment des journaux télévisés français, un portrait au vitriol de la colonisation française en Algérie. Avec humour et ironie. Subversif et brillant montage d’archives, le film n’est pas un film sur l’histoire mais sur le discours.
Par l’auteur du magnifique La Montagne de Baya

à 21 heures
Zone interdite de Ahmed Lallem (1972 - 100’) - thème : Prémisses et guerre d’Algérie
Le ferment de la révolte et l’apparition des premiers militants nationalistes dans un village algérien à la veille de la guerre d’indépendance.
Le film a été présenté à la Quinzaine des Réalisateurs au Festival de Cannes en 1973.
Par l’auteur de « Elles » et de « Algériennes trente ans après »

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