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Sabots en or (Les)

Synopsis

Youssef Soltane, un intellectuel de 45 ans, qui fut lui aussi emprisonné longtemps pour ses activités d’opposant politique.
Sa liaison tumultueuse avec Zineb, une jeune et belle bourgeoise qui l’avait hébergé à l’époque de ses activités clandestines, ne lui vaut plus que des déboires.
De plus, après sa sortie de prison, son épouse répudiée décédée laisse trois enfants à sa charge. Youssef va alors errer à la recherche d’une tendresse, en proie à toutes les interrogations qui secouent sa mémoire…

Thèmes : Société maghrebine

Réalisateur(s) : Bouzid, Nouri

Pays de production : Tunisie

Type : Long métrage

Genre : Fiction

Edition du festival : Maghreb des films octobre 2009

Titre original Sfayah min dhahab

Année 1988 / 104’

Biographie
Né en 1945 à Sfax.
Il étudie à partir de 1968 le cinéma à l’INSAS (Institut National des Arts du Spectacle et Technique de Diffusion) à Bruxelles. En 1972 il y obtient son diplôme de fin d’études avec un court métrage, "Duel". La même année, il entame son activité professionnelle comme stagiaire sur "Rendez-vous à Bray" d’André Delvaux.
Dès son retour en Tunisie 1972-73, il fréquente la Télévision Tunisienne (RTT).
Il a été arrêté et emprisonné pendant plus de cinq ans (1973-79) pour délit d’opinions et pour appartenance au groupe radical Perspectives. 

Il a vécu la torture, l’enfermement, l’enfer.
Sorti de prison, il travaille comme assistant réalisateur sur plusieurs films tunisiens et étrangers. Son premier long métrage L’homme de cendres (1986) est sélectionné à Cannes, Namur et couronné dans plusieurs festivals (le Tanit d’or des Journées Cinématographiques de Carthage). Il raconte l’histoire d’Hachemi, un jeune homme qui au moment de se marier voit renaître en lui les démons de sa jeunesse. 

En 1989, Les sabots en or confirment le talent de Bouzid. Le cinéaste aborde des thèmes autobiographiques comme l’engagement politique et la prison au travers de l’histoire de Youssef, un intellectuel de 45 ans qui se retrouve seul à sa sortie de prison.
En 1993, il présente à la Quinzaine des réalisateurs Bezness, qui sera projeté ensuite à Namur. Bent Familia était également sélectionné au FIFF en 1997. Avec Bezness qui désigne en Tunisie les jeunes prostitué hommes qui se vendent aux touristes, Bouzid traite des effets pervers du tourisme et d’une jeunesse tiraillée entre Orient et Occident.
Le cinéaste reste dans la chronique sociale avec Tunisiennes en 1997. Il s’intéresse cette fois à la femme dans la société tunisienne moderne. En brossant le portrait de 3 femmes au parcourt différents mais à la même volonté de liberté, Bouzid livre un regard plutôt pessimiste sur l’émancipation de la femme dans son pays.
En plus de son activité de réalisateur, Nouri Bouzid collabore à l’écriture de nombreux succès du cinéma tunisien comme Halfaouine - l’enfant des terrasses (Ferid Boughedir, 1990), La nuit de la décennie (Babaï Brahim, 1990), Le sultan de la médina (Moncef Dhouib, 1992), Les silences du palais (Moufida Tlatli, 1994), La saison des hommes (Moufida Tlatli, 2001).

Il participe, en 1994, à la fondation d’une école de cinéma, l’EDAC, où il enseigne depuis.

Il retourne derrière la caméra en 2002 pour Poupées d’argile. Une nouvelle fois, il porte son regard sur les travers de la société Tunisienne en racontant l’histoire de Rebeh, une jeune « bonne à tout faire » qui s’enfuit de chez ses patrons pour échapper à sa condition et vivre enfin libre.
En 2006, il réalise Making Of et film un réalisateur qui peine à finir son film traitant du terrorisme et de l’embrigadement dont l’acteur refuse de continuer car il ne veut pas jouer un terroriste. Cette mise en abîme permet à Bouzid de questionner la place de l’Islam dans son pays.
Dix ans après L’Hommes de cendres le film reçoit le Tanit d’or du festival de Carthage et l’acteur Lotfi Abdelli est récompensé pour son interprétation au Festival Panafricain de Ouagadougou.
En 2013, Bouzid réalise Millefeuille, un film sur l’émancipation de la femme sur fond de révolution tunisienne.